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Faits Divers

Valentin condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat de ses parents

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Un adolescent condamné à 12 ans de prison pour le meurtre de ses parents : un drame familial qui bouleverse l’Isère.

Le tribunal a rendu son verdict après trois jours d’audience à huis clos. Les faits remontent à la nuit du 26 au 27 novembre 2023, lorsque Valentin, alors âgé de 15 ans, a tué ses parents à l’aide d’une carabine avant de mettre le feu à leur maison à Châteauvilain, un petit village de l’Isère. Les corps de ses parents, presque entièrement calcinés, présentaient des blessures par balle au niveau du crâne. L’adolescent avait ensuite pris la fuite avec la voiture familiale, avant d’être interpellé six jours plus tard à Montpellier, alors qu’il tentait de rejoindre l’Espagne.

Lors du procès, Valentin a reconnu avoir prémédité son geste, expliquant qu’il souhaitait « changer de vie ». Il a également évoqué une « grande souffrance psychique », qu’il a évaluée à « 9 sur une échelle de 10 ». Les experts ont diagnostiqué chez lui un trouble autistique associé à une dépression sévère avec des symptômes psychotiques au moment des faits. L’adolescent, déscolarisé, souffrait également de problèmes de santé, tout comme sa mère, qu’il attribuait à la maladie de Lyme.

La défense a souligné que Valentin n’était « pas lui-même » lors des événements, insistant sur son état mental altéré. Me Gautier Abram, son avocat, a salué la décision du tribunal, estimant qu’elle prenait en compte ces éléments. La peine prononcée est légèrement inférieure aux 13 ans requis par le parquet, mais reste proche du maximum encouru compte tenu de l’altération du discernement de l’accusé.

Les parties civiles, composées du frère, des demi-sœurs, de l’oncle et de la grand-mère de Valentin, ont exprimé leur satisfaction face à la décision. Me Arcadio, avocat de l’oncle, a qualifié le verdict de « juste » et de « mesuré ». La grand-mère, représentée par Me Sophie Jonquet, a également salué une décision qui ouvre la voie à une « reconstruction familiale ». L’avocate a plaidé pour une « justice restauratrice », visant à favoriser la réconciliation plutôt que la simple répression.

Ce drame a profondément marqué la communauté locale, où la famille vivait sans histoire apparente. Les proches de Valentin espèrent désormais que cette décision judiciaire permettra de tourner la page et de reconstruire des liens familiaux brisés par cette tragédie.

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