Coronavirus
Covid-19 : Véran va faire le point, un long hiver s’annonce
L’hiver le plus long ? Le ministre de la Santé, Olivier Véran, doit faire le point jeudi soir sur l’évolution de l’épidémie de Covid-19, sur fond de légère hausse des contaminations et des hospitalisations et sans perspective d’allègement des restrictions.
Une semaine après l’annonce du couvre-feu avancé à 18H00 sur le tout le territoire, Olivier Véran sera sur le plateau de TF1 à 20H00, mais il ne faut pas attendre de « grande annonce », indique une source proche du gouvernement.
Il n’y aura « pas d’évolution des restrictions nationales cette semaine », a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. « Nous donnons sa chance à ce (dispositif), il est possible que cette mesure permette de freiner la circulation du virus encore davantage dans notre pays », a-t-il ajouté, alors que certains médecins plaident déjà pour un reconfinement.
Mais « on peut se poser la question de savoir si ce confinement, dans la mesure où les vaccins arrivent (…), ne pourrait pas être proposé — et d’ailleurs le conseil scientifique l’a proposé — aux gens les plus à risque? », a suggéré sur RMC/BFM-TV l’infectiologue de l’hôpital Cochin, Odile Launay.
« Ce sont eux qui vont être très vite vaccinés, qui sont le plus à risque d’être hospitalisés, de faire des formes graves », a-t-elle poursuivi, et « ça permettrait de maintenir une certaine vie économique et en particulier pour nos plus jeunes d’envisager de reprendre une vie, de reprendre la fac ».
Emmanuel Macron est attendu jeudi à l’université de Paris Saclay, où il devrait évoquer la situation des étudiants, privés de cours en amphi depuis plus de deux mois et de plus en plus soumis à la précarité et à l’isolement.
25.000 hospitalisés
Dans l’immédiat, le statu quo annonce une « saison blanche » pour les stations de ski, qui ne pourront pas rouvrir les remontées mécaniques le 1er février, et probablement pas durant les vacances d’hiver (étalées du 6 février au 1e mars), a d’ores et déjà annoncé le secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne.
Si les soldes ont bien démarré mercredi, avec des magasins moins bondés que d’habitude, les perspectives restent sombres en revanche pour les bars, restaurants et les lieux culturels (théâtres, musées, cinémas), fermés depuis la fin octobre.
Mercredi, la barre des 25.000 cas positifs enregistrés en une journée a été dépassée (26.784) pour la deuxième fois seulement en janvier. Selon des données plus consolidées, mais pas définitives, le nombre de personnes testées positives est resté stable la semaine dernière, à plus de 128.000.
Conséquence de l’augmentation des contaminations, les entrées à l’hôpital sont reparties à la hausse, repassant au-dessus de 10.000 sur sept jours depuis cette semaine. Avec plus de 25.000 patients Covid-19 hospitalisés sur tout le territoire, dont 2.842 en réanimation, la charge sur le système de santé reste élevée, au même niveau qu’à la sortie de la 2e vague cette automne.
La France a enregistré 316 décès supplémentaires à l’hôpital mercredi, un niveau stable depuis des semaines, portant le total à 71.652 morts depuis le début de l’épidémie (hôpital et Ehpad confondus).
Près de 700.000 vaccinés
Seule bonne nouvelle, le taux d’incidence –les nouveaux cas pour 100.000 habitants sur une semaine– s’est stabilisé au niveau national depuis plusieurs jours, autour de 190. S’il est encore trop tôt pour y voir un effet des couvre-feux à 18H, le ministère de la Santé estime que cette solution est « efficace » dans les quinze départements où il est entré en vigueur depuis le 2 janvier. Deux semaines plus tard, le taux d’incidence y est en baisse dans dix départements.
Mais aux yeux des autorités sanitaires et de nombreux médecins, le contexte est rendu toujours très fragile par la menace des variants du Covid-19, dont le « VOC 202012/01 » plus contagieux, qui a submergé le système hospitalier au Royaume-Uni, où 1.820 décès supplémentaires ont été enregistrés mercredi (93.290 morts au total), un nouveau record quotidien.
Un nouveau point est attendu jeudi ou vendredi sur la propagation en France de ce variant, présent dans 1 à 2% des cas la semaine dernière, et sur le variant 501Y.V2 détecté en Afrique du Sud, dont les scientifiques craignent qu’il ne soit plus résistant au vaccin.
Mercredi soir, la direction générale de la Santé a fait état d’un bilan de près de 693.000 doses de vaccin déjà injectées sur près de 2 millions disponibles, soit une hausse de 200.000 en deux jours.
Mais pour le conseil scientifique, si les vaccins constituent « un espoir majeur pour limiter l’impact voire résoudre en grande partie la pandémie COVID-19 », ce n’est « pas avant l’été – automne 2021 ».
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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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