Coronavirus
Covid-19: accélération des campagnes de vaccination, 40 millions de doses administrées
La Russie et le Brésil ont démarré lundi leurs campagnes de vaccination anti Covid-19, la France et le Royaume-Uni ont élargi la leur, dans une course à l’immunisation qui a vu plus de 40 millions de doses de vaccins déjà administrées dans le monde.
Alors que l’apparition de variants plus contagieux inquiète les Etats, les restrictions se multiplient en parallèle à la vaccination, qui s’avère très inégalitaire.
A ce jour, selon un décompte de l’AFP, au moins 60 pays ou territoires, qui regroupent 61% de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais onze pays concentrent 90% des doses injectées.
Une situation dénoncée lundi par le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a averti que le monde ferait face à un « échec moral catastrophique » si les pays riches accaparaient les vaccins au détriment des pays pauvres.
Le Brésil, une des nations les plus touchées par la pandémie qui y a fait 210.000 morts, a lancé lundi sa campagne de vaccination deux jours plus tôt que prévu, sous la pression des gouverneurs des Etats du pays et particulièrement de celui de Sao Paulo.
Les premières vaccinations étaient prévues à 17H00 (20H00 GMT) à Rio de Janeiro, près de l’emblématique statue du Christ Rédempteur qui domine la ville, avec le sérum chinois CoronaVac, l’un des deux autorisés la veille par le régulateur brésilien, avec le britannique d’AstraZeneca.
Des Indiens réticents
En Russie, où la vaccination d’enseignants et de soignants a commencé à petits pas en décembre, une campagne massive a démarré lundi, dans l’espoir de stopper la propagation de l’épidémie sans réimposer de confinement national.
« Ils ont annoncé qu’on pouvait se faire vacciner sans inscription préalable. Je suis donc venu ici immédiatement », a témoigné Valeri Krivteski, un chimiste de 35 ans, qui patientait dans un des centres ouverts dans le magasin de luxe GOUM, sur la place Rouge.
La semaine dernière, le président Vladimir Poutine avait ordonné que toute la population russe, soit 146 millions de personnes, ait accès au Spoutnik V. Dans la presse, des experts russes ont toutefois mis en doute la capacité des autorités à distribuer le vaccin en dehors des grands centres urbains.
La vaccination prend également de l’ampleur en France, où la pandémie ne montre pas de signe de faiblesse, poussant le gouvernent à avancer son couvre-feu à 18H00 dans tout le pays. Jusque-là réservées à certains publics prioritaires dont les résidents de maisons de retraite ou les soignants, les injections ont été élargies lundi à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans.
Frappé par un variant du virus jusqu’à 70% plus contagieux selon les autorités sanitaires, le Royaume-Uni a aussi décidé d’accélérer sa campagne, ouverte désormais à tous les plus de 70 ans et de rendre obligatoire un test Covid-19 négatif pour les voyageurs internationaux, ainsi qu’une quarantaine.
En Inde, qui a entamé sa campagne samedi et compte vacciner d’ici juillet 300 millions de personnes, le gouvernement a intensifié lundi ses efforts pour renforcer la confiance dans les vaccins, alors que près d’un tiers des personnes appelée à se faire vacciner ne s’est pas présenté.
En attendant que la vaccination produise des effets, les gouvernements continuent d’imposer des restrictions de déplacement et des mesures distanciation à leurs populations.
L’Autriche a annoncé dimanche qu’elle prolongeait son troisième confinement, entamé avant Noël, jusqu’au 8 février.
En Suisse, pour « éviter une troisième vague », le télétravail est devenu obligatoire lundi « partout où cela est possible » et les magasins non essentiels ont fermé.
L’Italie a interdit samedi les vols en provenance du Brésil en raison du nouveau variant découvert dans ce pays, et va reconfiner à partir de lundi trois régions jugées à haut risque de contagion.
Le Pérou a prolongé la suspension des vols en provenance d’Europe jusqu’au 31 janvier.
Chine et OMS accusés de lenteur
L’Australie envisage elle de ne pas rouvrir ses frontières aux voyageurs étrangers en 2021, a indiqué le Secrétaire au département de la Santé, Brendan Murphy.
Quant à la Chine, où le virus est apparu fin 2019, elle a confiné lundi environ trois millions d’habitants supplémentaires dans le nord-est du pays, après de nouveaux cas.
Malgré la pandémie, le pays a annoncé un PIB positif pour 2020, bien qu’au plus bas depuis plus de 40 ans, avec +2,3%, alors que la plupart des grandes économies restent en récession. Après un repli historique de 6,8% au premier trimestre, son économie a rebondi grâce à la très forte demande à l’étranger de produits médicaux et de matériel pour le télétravail.
Mais Pékin comme l’OMS sont sévèrement mis en cause dans la propagation de la maladie qui a jusqu’ici fait 2.031.048 morts dans le monde, dans un rapport d’experts indépendants qui doit être présenté mardi lors d’une réunion à l’OMS.
Pour ces experts, « il est clair que des mesures de santé publique auraient pu être appliquées plus énergiquement par les autorités chinoises locales et nationales en janvier ». Il ajoute qu’il ne « voit pas clairement pourquoi (l’OMS) ne s’est pas réuni avant la troisième semaine de janvier, ni pourquoi il n’a pu d’emblée s’entendre sur la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale ».
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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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