Nous rejoindre sur les réseaux

France

Dernier jour au procès des attentats de janvier 2015, verdict mercredi

Article

le

dernier-jour-au-proces-des-attentats-de-janvier-2015,-verdict-mercredi

Trois mois et demi après son ouverture, le procès des attentats de janvier 2015 touche lundi à sa fin, avec les ultimes plaidoiries de la défense et les derniers mots des accusés avant que la cour ne se retire pour délibérer jusqu’à mercredi.

Il ne reste plus que quelques heures aux avocats pour convaincre les cinq magistrats professionnels qui composent la cour d’assises spéciale de Paris de ne pas suivre les lourdes réquisitions du parquet national antiterroriste contre leurs clients.

Mardi dernier, des peines de cinq ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité ont été réclamées à l’encontre des 14 accusés soupçonnés d’avoir assisté les auteurs des attentats contre Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et le magasin Hyper Cacher.

Aux avocats généraux qui les ont qualifiés de « cheville ouvrière » des attaques des frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly, la défense a répondu en dénonçant un dossier « friable » et « vide » de preuves.

Lundi, les avocats de Mohamed Fares et Mickaël Nezar Pastor Alwatik, contre lesquels respectivement sept et vingt ans de prison ont été requis, devraient s’engouffrer à leur tour dans les zones d’ombre de l’instruction.

Des zones d’ombre « assumées » par le parquet, qui en a rejeté la faute sur l’attitude et les déclarations contradictoires des accusés, pour la plupart jugés pour avoir recherché ou fourni des armes au trio jihadiste.

La façon dont cet arsenal a transité puis atterri entre les mains des terroristes reste peu claire, et les longs débats n’auront pas permis d’obtenir toutes les réponses.

Les enquêteurs ont identifié deux « filières » d’acheminement des armes retrouvées en possession de Coulibaly: l’une « belgo-ardennaise », l’autre « lilloise ».

Plusieurs déplacements entre Paris, Lille et la Belgique ont ainsi été mis à jour à l’aide de la téléphonie, clé de voûte de l’accusation. Quelques traces ADN ont également été découvertes, notamment sur deux armes d’Amedy Coulibaly, celles de son ancien codétenu Mickaël Nezar Pastor Alwatik.

Verdict mercredi

Selon l’accusation, cet homme « radicalisé » et à la personnalité « trouble » connaissait les projets du tueur de l’Hyper Cacher. Pour Mohamed Fares, également soupçonné d’avoir recherché des armes, « des doutes » persistent sur sa connaissance de leur « destination », ont fait valoir les avocats généraux.

Âgés de 29 à 68 ans et jusque-là jamais condamnés pour terrorisme, les onze accusés présents – trois sont jugés par défaut, dont la compagne en fuite d’Amédy Coulibaly, Hayat Boumeddiene – ont toujours dit ignorer « l’engagement jihadiste » des auteurs des attaques.

Leurs avocats ont demandé à la cour de ne pas céder au « besoin de combler le vide » et de rechercher « coûte que coûte » des coupables pour pallier l’absence des frères Kouachi et d’Amédy Coulibaly, abattus par les forces de sécurité après leurs attaques qui ont fait 17 morts et créé un électrochoc dans le monde entier.

Au terme des dernières plaidoiries de la défense, la parole sera donnée aux onze accusés, point final de 54 jours d’audience. La cour partira ensuite délibérer et doit rendre son verdict mercredi après-midi.

Quelque 200 personnes, dont des survivants des attaques et les proches des victimes, se sont constituées parties civiles au procès, est intégralement filmé pour les archives, une première en matière de terrorisme.

Depuis le 2 septembre, 150 témoins et experts se sont succédé devant la cour d’assises spéciale pour ce procès aussi marquant que chaotique.

Il a été suspendu plus d’un mois après que le principal accusé, Ali Riza Polat, qui encourt la perpétuité pour « complicité » de crimes terroristes, a été testé positif au Covid-19 puis victime de complications médicales.

L’actualité est également venue percuter les débats, avec l’attentat commis près des anciens locaux de Charlie Hebdo, puis la décapitation du professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, qui avait montré à ses élèves les caricatures de Mahomet publiées par l’hebdomadaire satirique.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

France

TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Article

le

TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

Lire Plus

France

Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Article

le

Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

Lire Plus

Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

Article

le

L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

Lire Plus

Les + Lus