France
Un séisme de magnitude 5,3 à 5,8 a secoué l’ouest de la France
Le tremblement de terre a été détecté à 18 h 38 au nord-est de La Rochelle. Ses secousses ont été ressenties dans plusieurs villes de l’Ouest, et jusqu’à Paris. Selon les autorités, aucune victime n’est à déplorer.
Un séisme de magnitude 5,3 à 5,8 a été ressenti, vendredi 16 juin, dans une grande partie de l’ouest de la France, provoquant des dégâts matériels dans la zone épicentre, entre la Charente-Maritime et les Deux-Sèvres. Le tremblement de terre a atteint la magnitude de 5,3 selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) et celle de 5,8 selon le Bureau central sismologique français (BCSF), qui a publié un avis de « séisme très fort ».
Le tremblement de terre a été détecté à 18 h 38 dans la commune de Cram-Chaban (Charente-Maritime), près de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), à mi-chemin entre La Rochelle et Niort, selon les coordonnées géographiques du Renass et du BCSF. Ses secousses ont été ressenties dans plusieurs villes de l’ouest de la France, et jusqu’à Paris.
« Il s’agit de l’un des séismes les plus forts enregistrés sur le territoire métropolitain », a souligné le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu. En France métropolitaine, le dernier séisme d’une magnitude supérieure à 5 remontait à 2019, dans la Drôme.
« En moyenne, il y en a un tous les dix ans en France métropolitaine », a précisé à l’Agence France-Presse Jérôme Vergne, sismologue à l’Institut terre et environnement de Strasbourg. « Dans la région, le dernier d’une magnitude assez similaire remonte à 1972, à Oléron [Charente-Maritime]. Donc pour la région du Grand Ouest, c’est vraiment un événement important », a-t-il ajouté.
Des bâtiments touchés et des foyers privés d’électricité
Dans les Deux-Sèvres, « un blessé léger a été pris en charge par les secours » et « des dégâts matériels nombreux ont été signalés dans le sud-ouest du département », a déclaré la préfecture dans un communiqué, précisant que « certains bâtiments ont pu être touchés (chutes de pierres, fissures) ». France Bleu Poitou rapportait une chute de pierres dans le centre-ville de Niort.
En Charente-Maritime, les premiers « éléments recueillis par les pompiers et les forces de l’ordre ne font état d’aucune victime », a assuré la préfecture. « En revanche, de nombreux dégâts matériels de type fissures ont été signalés sur des bâtiments et 1 100 foyers sont actuellement privés d’électricité, une ligne haute tension ayant été touchée », a-t-elle ajouté.
A La Laigne (Charente-Maritime), commune de 500 habitants toute proche de l’épicentre, le clocher de l’église présente d’importantes fissures et une douzaine d’habitations ont été jugées « inhabitables » par les pompiers à cause de fissures sur les murs porteurs. Des inspections de maisons devaient continuer toute la nuit avec le renfort d’experts en bâtiments venus de départements voisins.
Sur les réseaux sociaux, la municipalité de Niort a demandé aux habitants de ne pas « encombre[r] les lignes téléphoniques des services d’urgence ». « Le département est classé en niveau sismique 3 [sur 5] », est-il encore précisé. Les pompiers de Charente-Maritime, « confrontés à un nombre important d’appels », ont également publié un communiqué demandant à « contacter les secours seulement par nécessité d’urgence ».
Une réplique sismique de magnitude 5 a été ressentie aux premières heures samedi dans les Deux-Sèvres. « Les pompiers sont mobilisés et procèdent à des actions de reconnaissance, pour répondre aux appels et vérifier l’état des bâtiments, en particulier ceux fragilisés lors de la première secousse de vendredi soir », a annoncé la préfecture des Deux-Sèvres.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
Économie
Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France
Après Michelin, le géant ArcelorMittal annonce la possible cessation d’activité de ses centres de Reims et Denain, menaçant 130 emplois.
La sidérurgie française fait face à un nouveau coup dur avec l’annonce d’ArcelorMittal, deuxième sidérurgiste mondial, qui envisage la fermeture de deux de ses sites en France. Cette décision, motivée par une baisse significative de la demande dans les secteurs de l’industrie et de l’automobile, pourrait entraîner la suppression de 130 emplois, principalement à Reims et à Denain.
Le 19 novembre 2024, lors d’une réunion avec le Comité Social et Économique (CSE), ArcelorMittal Centres de Services a présenté un projet de réorganisation et d’adaptation de ses capacités de production. Cette réorganisation inclut potentiellement la cessation d’activité des sites de Reims et de Denain. La direction a expliqué que cette mesure était rendue nécessaire par une « forte baisse d’activité chez ses clients de l’industrie et de l’automobile », soulignant que cette situation s’était aggravée ces derniers mois.
Les répercussions sociales de cette annonce sont immédiates et profondes. Environ 100 emplois seraient menacés à Reims et 30 à Denain. David Blaise, délégué syndical central CGT, et Xavier Le Coq, coordinateur CFE-CGC, ont exprimé leur inquiétude face à cette situation, pointant du doigt une gestion de crise qui, selon eux, ne prévoit pas suffisamment de solutions alternatives. Blaise critique notamment l’absence d’anticipation de la part de la direction, déplorant que « rien n’a été anticipé » pour faire face à la crise de l’automobile.
ArcelorMittal prévoit des négociations avec les syndicats pour discuter des mesures sociales visant à atténuer l’impact sur l’emploi. Cependant, les réactions sont vives : le site de Denain s’est mis en grève immédiatement, et des actions sont prévues sur l’ensemble des sites d’ArcelorMittal en France pour les prochains jours. Ces mouvements de protestation reflètent une frustration croissante parmi les salariés, encore marqués par la fermeture des hauts fourneaux de Florange en 2012.
Le contexte économique actuel, marqué par une réduction des ventes dans l’automobile, a déjà conduit Michelin à annoncer la fermeture de ses usines de Vannes et Cholet, affectant 1.254 emplois. Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a reconnu que d’autres annonces de fermetures pourraient suivre, soulignant néanmoins la nécessité de soutenir les secteurs industriels en croissance.
Cette situation illustre une crise plus large au sein de l’industrie manufacturière européenne, particulièrement dans l’automobile où 32.000 suppressions de postes ont été annoncées au premier semestre chez les équipementiers. La question de la diversification et de l’adaptation des entreprises à un marché en mutation est désormais plus que jamais d’actualité.
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