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Urgences saturées : quand faut-il vraiment se rendre à l’hôpital ?

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Face à la crise des urgences, il est crucial de distinguer les situations qui nécessitent une prise en charge immédiate de celles qui peuvent être traitées ailleurs. Voici ce qu’il faut savoir pour éviter d’aggraver la saturation des hôpitaux.

Les services d’urgence français sont confrontés à une pression croissante, avec des délais d’attente qui ne cessent de s’allonger. Selon une étude récente du ministère de la Santé, le temps moyen passé aux urgences dépasse désormais trois heures, contre 2h15 il y a dix ans. Cette situation critique appelle à une meilleure gestion des recours aux soins d’urgence, afin de ne pas encombrer davantage des établissements déjà débordés.

Certaines situations exigent une intervention rapide et justifient pleinement un passage aux urgences. C’est le cas des accidents graves, des blessures importantes (coupures profondes, brûlures sévères), des malaises soudains, des arrêts cardiaques ou encore des signes évocateurs d’un AVC, tels que des troubles de la parole, de la vision ou une paralysie faciale. Les réactions allergiques sévères, comme un gonflement de la gorge ou du visage, nécessitent également une prise en charge immédiate. Dans ces cas, il est impératif de se rendre sans tarder à l’hôpital.

En revanche, de nombreuses situations ne relèvent pas des urgences hospitalières. Les douleurs chroniques, les tests de grossesse sans symptômes alarmants, les renouvellements d’ordonnances ou les demandes de certificats médicaux peuvent être traités par un médecin généraliste, une pharmacie ou une clinique. Par exemple, une douleur persistante depuis plusieurs semaines doit être suivie en consultation avec son médecin traitant, et non aux urgences. De même, les examens de routine, comme les radios, ne sont pas prioritaires dans les services d’urgence.

Cette distinction est essentielle pour réduire la pression sur les hôpitaux, déjà confrontés à une pénurie de lits et à une baisse du taux d’hospitalisation. En une décennie, le nombre de lits a chuté de 43 000, aggravant la crise que traversent les établissements de santé. En évitant de solliciter les urgences pour des cas non prioritaires, chacun peut contribuer à alléger la charge des soignants et à améliorer la prise en charge des patients en situation critique.

Publié le 22 mars à 12h40, Allan Doisneau, 6Medias.

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