Nous rejoindre sur les réseaux

Monde

Une Suissesse kidnappée au Niger : la région d’Agadez, nouveau théâtre d’enlèvements d’Occidentaux

Article

le

Une ressortissante helvétique a été enlevée à son domicile dans le nord du Niger, trois mois après la disparition d’une Autrichienne dans cette zone instable.

Une femme de nationalité suisse a été kidnappée dimanche soir dans la ville d’Agadez, selon les autorités nigériennes et suisses. Cette affaire survient peu après l’enlèvement d’une Autrichienne en janvier dernier dans la même région, marquant une recrudescence inquiétante des prises d’otages ciblant des étrangers.

La victime, identifiée sous le prénom de Claudia, résidait depuis plusieurs années dans cette localité du Sahel. D’origine libanaise, elle s’était établie au Niger après un passage en Algérie et avait fondé une association pour soutenir les artisans locaux. Son mariage avec un Nigérien ne l’a pas protégée de cette attaque, dont les circonstances restent floues.

Les autorités suisses ont confirmé l’incident tout en limitant leurs déclarations, précisant que leur ambassade à Niamey collaborait avec les forces locales pour élucider l’affaire. Du côté nigérien, le gouverneur militaire d’Agadez a convoqué une réunion d’urgence afin de déterminer les responsabilités et les moyens à déployer pour localiser la disparue.

Cette nouvelle disparition rappelle celle d’Eva Gretzmacher, une humanitaire autrichienne enlevée en janvier après près de trois décennies passées à œuvrer pour le développement local. Ces deux cas mettent en lumière la vulnérabilité croissante des expatriés dans cette région, où les groupes armés, qu’ils soient djihadistes ou rebelles, multiplient les actions violentes.

La zone, riche en ressources minières mais minée par l’instabilité, est aussi le théâtre de trafics en tous genres, contre lesquels l’armée nigérienne a lancé une vaste opération sécuritaire. Malgré ces efforts, les enlèvements restent une menace persistante, comme en témoignent les précédents cas impliquant des employés d’Orano (ex-Areva) en 2010.

Aujourd’hui, outre ces kidnappings, la région doit faire face à la détention prolongée d’un préfet et de quatre militaires par un groupe rebelle, illustrant l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le Niger est confronté. Entre terrorisme, criminalité organisée et tensions politiques, le nord du pays reste une poudrière où la sécurité des civils, locaux comme étrangers, est plus que jamais en péril.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus