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Une opération d’insémination pour sauver la panthère de l’Amour

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Une intervention scientifique d’envergure a été menée au parc zoologique de Mulhouse afin de préserver le félin le plus menacé de la planète, dont la population sauvage ne dépasse pas quelques dizaines d’individus.

Dans le cadre d’un programme européen de conservation, une équipe vétérinaire internationale a réalisé une insémination artificielle sur une femelle panthère de l’Amour. Cette procédure, présentée comme une première mondiale, vise à contourner les difficultés reproductives rencontrées par ce couple de félins pourtant appariés depuis plusieurs années. L’opération s’est déroulée sous anesthésie générale, avec la participation de spécialistes allemands du Institut Leibniz pour la recherche zoologique et la vie sauvage.

La journée a débuté par le prélèvement de semence chez le mâle Baruto, âgé de quatorze ans. L’animal a été préalablement anesthésié et placé sous monitoring cardiaque avant que les experts ne procèdent à la collecte de son matériel génétique. Simultanément, la femelle Khala, âgée de quinze ans, subissait un examen échographique révélant une ovulation accompagnée de kystes utérins, facteur pouvant compromettre la nidation. Malgré ce pronostic réservé, l’équipe médicale a décidé de poursuivre l’insémination en introduisant délicatement le sperme dans l’utérus de la panthère.

Les scientifiques estiment à cinquante pour cent les chances de réussite de cette tentative. Pour optimiser les conditions de fécondation, les vétérinaires ont simulé les stimuli naturels de l’accouplement, notamment par des massages cervicaux. Une partie du précieux matériel génétique a été conservée cryogénisée pour de futures interventions, soulignant l’importance capitale des spécimens captifs dont la diversité génétique dépasse celle des populations sauvages.

Classée en danger critique d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature, cette sous-espèce de panthère affronte la réduction de son habitat naturel, la diminution de ses proies et les risques de consanguinité. Si la Chine rapporte une légère amélioration des effectifs sauvages, les projets de réintroduction en Russie subissent les conséquences du conflit en Ukraine. Cette intervention française s’inscrit donc dans une stratégie globale de préservation où chaque naissance captive représente un espoir pour la survie de l’espèce.

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