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Économie

Une algue miracle pour réduire l’empreinte carbone des élevages

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En Tasmanie, une ferme marine cultive une solution naturelle pour limiter les émissions de méthane du bétail, ouvrant la voie à une agriculture plus durable.

Au large des côtes tasmaniennes, une innovation prometteuse voit le jour dans la lutte contre le réchauffement climatique. Une algue rouge, l’asparagopsis, est cultivée à grande échelle pour ses propriétés étonnantes : intégrée à l’alimentation des ruminants, elle réduirait jusqu’à 95 % leurs émissions de méthane, un gaz au pouvoir réchauffant bien supérieur au CO₂.

Les recherches scientifiques confirment son efficacité. Lors d’essais prolongés sur des bovins, cette algue a permis de diminuer de moitié les rejets gazeux liés à leur digestion. Le secret ? Le bromoforme, une molécule présente dans la plante marine, qui agit directement sur le système digestif sans altérer la qualité de la viande ou du lait.

Sur place, une entreprise a industrialisé le procédé, transformant l’algue en compléments alimentaires pratiques – huiles, granulés ou blocs à lécher. Ces produits commencent à séduire des acteurs majeurs de l’agroalimentaire, en Australie comme en Europe, où les demandes d’autorisation sont en cours.

Pourtant, des défis persistent. Le coût de production reste élevé, et l’absence de régulations contraignantes freine l’adoption massive par les éleveurs. De plus, cette solution ne s’applique pas aisément aux troupeaux en pâturage libre. Malgré ces limites, les experts restent confiants : ce domaine de recherche évolue rapidement, et de nouvelles avancées pourraient émerger dans les prochaines années, offrant des outils supplémentaires pour une agriculture moins polluante.

Cette initiative illustre comment des solutions naturelles, combinées à l’innovation, peuvent contribuer à atténuer l’impact environnemental d’un secteur souvent critiqué. Reste à voir si les incitations économiques et politiques suivront pour généraliser ces pratiques.

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