Le G7 fait front commun : la Russie sommée d’accepter une trêve sous peine de nouvelles sanctions
Réunis au Québec, les ministres des Affaires étrangères des sept puissances industrialisées ont adopté une position ferme face à Moscou, tout en appelant à la reprise de l’aide humanitaire à Gaza.
Les membres du G7 ont clairement signifié leur détermination lors de leur sommet à Charlevoix, au Québec. Dans une déclaration commune rendue publique vendredi, les sept puissances ont réaffirmé leur soutien inconditionnel à l’Ukraine, tout en exigeant de la Russie qu’elle accepte une proposition de cessez-le-feu de 30 jours. En cas de refus, de nouvelles sanctions économiques seront envisagées, ont-ils averti. Cette position unifiée intervient dans un contexte international tendu, marqué par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et son rapprochement controversé avec Vladimir Poutine.
Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a souligné la nécessité de concessions mutuelles entre Kiev et Moscou pour parvenir à une résolution durable du conflit. Cependant, les alliés européens du G7 ont insisté sur l’importance de garantir des dispositifs de sécurité solides pour prévenir toute nouvelle escalade. Ces divergences stratégiques reflètent les tensions persistantes au sein du groupe, exacerbées par les politiques commerciales agressives de l’administration Trump et ses relations ambiguës avec la Russie.
Parallèlement, le G7 a également abordé la crise humanitaire à Gaza, appelant à un cessez-le-feu permanent entre Israël et le Hamas. Les ministres ont exhorté à la reprise immédiate et sans entrave de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, une position qui contraste avec le soutien traditionnel de Washington à Tel-Aviv. Cette prise de position commune témoigne d’une volonté de maintenir un front uni malgré les dissensions internes.
En marge des discussions, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a mis en garde contre les ambitions expansionnistes de Donald Trump, qui a récemment évoqué l’idée d’annexer le Canada comme « 51e État américain ». Une déclaration qui, selon elle, ne doit pas être prise à la légère, car elle suscite de vives inquiétudes parmi les Canadiens quant à leur souveraineté nationale.
Ce sommet du G7, bien que marqué par des tensions internes, a permis aux grandes puissances de réaffirmer leur engagement en faveur de la stabilité internationale. Reste à voir si cette unité affichée résistera aux défis géopolitiques à venir.