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Faits Divers

Un ancien bénévole de la Croix-Rouge condamné pour des viols en série sur adolescents

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_**La justice lyonnaise a infligé dix-huit années d’emprisonnement à un sexagénaire reconnu coupable d’agressions sexuelles répétées sur de jeunes garçons, qu’il captait en abusant de positions d’autorité.**_

L’homme, âgé de soixante ans, a été reconnu responsable d’une série de viols et d’agressions sexuelles commis sur des mineurs, principalement des adolescents, entre le début des années 1990 et son interpellation en 2021. Le tribunal correctionnel de Lyon a prononcé sa condamnation à l’issue d’un procès de près de deux semaines, après une délibération de deux heures. La peine, assortie d’une période de sûreté des deux tiers, est légèrement inférieure aux vingt années réclamées par le ministère public.

Les magistrats ont établi que le prévenu avait systématiquement ciblé des jeunes garçons, souvent âgés de treize à seize ans, présentant une certaine vulnérabilité ou une forme d’isolement familial. Il utilisait son statut d’opérateur au Samu et de bénévole au sein de la Croix-Rouge, fonctions qu’il a également exercées brièvement à la police judiciaire, pour instaurer un rapport de confiance. Se présentant comme un « ami de la famille » ou un « grand frère », il invitait ses victimes à son domicile, où il leur proposait de l’alcool et du cannabis lors de soirées organisées à leur intention.

L’accusé a finalement exprimé des regrets à l’adresse des victimes peu avant le délibéré, déclarant éprouver de la « honte » et demandant pardon pour les « dégâts » causés. Cette prise de parole contrastait avec l’attitude qu’il avait affichée durant l’audience, décrite par l’accusation comme marquée par une forme d’indifférence et un manque manifeste d’émotion.

L’enquête, ouverte après une plainte déposée en 2019, a permis d’identifier trente-huit victimes potentielles. Pour des raisons liées à la prescription, seules vingt-et-une d’entre elles ont été retenues dans le cadre de cette procédure, dont quinze étaient âgées de moins de quinze ans au moment des faits. L’une des accusations a été écartée par la cour.

Les avocats des parties civiles ont dénoncé le caractère prédateur des agissements, soulignant l’emprise exercée sur des adolescents et les conséquences durables subies par ces derniers, évoquant des vies « brisées » et des séquelles psychologiques importantes. La défense a pour sa part mis en cause les défaillances des institutions alertées à différentes reprises, ainsi que l’entourage, estimant que son client n’était pas en mesure de contrôler seul ses pulsions.

Le jugement impose également à l’intéressé une obligation de soins à l’issue de sa détention.

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