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Un agriculteur de la Somme confronté à la justice pour nuisance sonore matinale

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Le vacarme des activités agricoles oppose un éleveur à sa voisine, déclenchant une procédure judiciaire qui soulève des questions sur la coexistence entre monde rural et nouveaux résidents.

Un exploitant agricole de la Somme comparaissait récemment devant le tribunal de police d’Amiens, suite aux plaintes répétées d’une riveraine excédée par les nuisances sonores provenant de son exploitation. L’affaire a mobilisé la profession agricole locale, venue massivement soutenir leur confrère lors de l’audience.

L’agriculteur reconnaît avoir modifié exceptionnellement ses horaires de travail ce jour-là, nourrissant son bétail plus tôt que d’habitude en raison d’impératifs professionnels. Il précise exercer normalement ses activités vers huit heures afin de préserver la tranquillité du voisinage. La défense estime disproportionnée la saisine directe des autorités judiciaires pour ce qu’elle qualifie d’incident ponctuel.

La plaignante, installée dans la région depuis une vingtaine d’années après avoir quitté le Val-d’Oise, dénonce pour sa part des perturbations sonores régulières qui affecteraient sa qualité de vie depuis plus d’un an. Elle évoque des difficultés de sommeil nécessitant un traitement médical et souligne l’évolution des nuisances depuis son installation, l’exploitation agricole ayant selon elle considérablement accru son activité.

L’avocat de l’agriculteur a plaidé la relaxe, mettant en garde contre les conséquences d’une éventuelle condamnation pour l’ensemble de la profession agricole picarde. Le parquet a requis une amende symbolique de soixante-huit euros, regrettant l’absence de dialogue entre les parties. Le président de l’organisation agricole départementale a qualifié cette affaire de « mauvais vaudeville », exprimant son inquiétude face à la criminalisation potentielle des pratiques agricoles traditionnelles.

La procédure judiciaire s’accompagne désormais de nouvelles plaintes déposées réciproquement entre les parties, tandis que la plaignante annonce son intention de quitter les lieux, ayant déjà mis sa propriété en vente. Le jugement a été mis en délibéré au 25 novembre prochain.

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