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Trois policiers de la BRAV-M risquent la prison pour violences lors d’une manifestation parisienne

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Des motards de la police municipale accusés d’avoir percuté et frappé un étudiant lors des contestations contre la réforme des retraites.

Le tribunal correctionnel de Paris examine cette semaine le cas de trois membres de la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M), poursuivis pour des faits de violences commis en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites en mars 2023. Le parquet a requis des peines allant de cinq à dix mois de prison avec sursis à leur encontre, ainsi qu’une interdiction d’exercer dans la fonction publique pour le principal accusé.

Les événements se sont déroulés dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, où les policiers étaient intervenus après des jets de projectiles. Les images diffusées sur les réseaux sociaux et celles issues de la caméra piéton d’un des fonctionnaires montrent un jeune homme de 19 ans tentant de fuir avant de trébucher. L’un des motards aurait alors accéléré, roulant sur sa jambe, avant que des coups ne lui soient portés. Les enregistrements audio révèlent également des propos choquants tenus par les agents après l’intervention.

La victime, Valentin P., a subi des ecchymoses importantes et un hématome nécessitant huit jours d’incapacité totale de travail. Pourtant, les trois policiers ont nié en bloc les accusations, malgré les preuves vidéo. Le conducteur de la moto a seulement concédé avoir donné un coup de genou pour empêcher la fuite du jeune homme, tandis que ses collègues ont minimisé leur implication.

L’expertise médicale confirme que la blessure pourrait résulter du passage d’une roue à faible vitesse, compte tenu du poids combiné du véhicule et du conducteur. Par ailleurs, les agents devront répondre ultérieurement d’accusations de faux en écriture pour avoir rédigé des comptes-rendus inexacts sur les faits.

Créées en 2019 pour intervenir rapidement lors des manifestations, les BRAV-M font régulièrement l’objet de critiques pour leur recours jugé disproportionné à la force. Ce procès s’inscrit dans un contexte plus large de tensions autour des méthodes policières lors des mouvements sociaux. Le verdict est attendu dans les prochains jours.

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