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Sur le cas Hanouna, Mélenchon à contre-courant de ses troupes

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Mélenchon s’isole : la polémique Hanouna divise La France insoumise

Le leader de LFI refuse toute autocritique, contredisant ses lieutenants et relançant les tensions internes.

La tempête médiatique autour de l’affiche controversée de La France insoumise (LFI), représentant Cyril Hanouna, a révélé des fissures au sein du parti. Alors que plusieurs cadres insoumis ont reconnu une « erreur » dans l’utilisation d’une image générée par intelligence artificielle, Jean-Luc Mélenchon a choisi une tout autre voie. Dimanche, lors d’une interview sur France 3, le chef de file de LFI a réagi avec virulence aux questions sur cette affaire, balayant d’un « taisez-vous ! » toute tentative d’explication. Cette sortie a jeté un froid, tant dans les rangs de son propre parti qu’au sein de la gauche française.

L’affiche en question, montrant le visage de Cyril Hanouna dans une expression jugée agressive, avait pour but de promouvoir une manifestation contre le racisme. Cependant, elle a rapidement été perçue comme ambigüe, voire antisémite, en raison des origines juives tunisiennes de l’animateur. Face à la polémique, Manuel Bompard, coordinateur de LFI, et Mathilde Panot, cheffe des députés insoumis, ont admis une « erreur » et retiré l’image. D’autres figures du parti, comme Éric Coquerel ou Manon Aubry, ont parlé de « maladresse » ou de « défaillance ». Une tentative d’apaisement qui n’a pas convaincu tout le monde, notamment Jérôme Guedj, député PS et ancien proche de Mélenchon, qui dénonce une « stratégie assumée de transgression ».

Pour Mélenchon, cependant, aucune concession n’est envisageable. Refusant catégoriquement de s’excuser, il a accusé les journalistes de l’accuser à tort et a qualifié les critiques d' »insultes ». Cette attitude a suscité des interrogations sur sa stratégie politique. Certains y voient une volonté de jouer la victimisation pour séduire un électorat spécifique, tandis que d’autres craignent que cette posture ne nuise à l’unité de la gauche. « Tout ce que LFI touche à gauche, ils l’abîment », a ainsi déclaré Jérôme Guedj, soulignant les tensions croissantes entre les différentes formations progressistes.

En interne, les doutes persistent. Certains députés insoumis s’interrogent sur la cohérence de la stratégie de leur leader. « Est-ce que l’objectif, c’est de gagner en 2027 ? », s’est demandé l’un d’eux, suggérant que Mélenchon pourrait soit chercher à consolider sa base électorale, soit préparer un rôle d’opposant face à une victoire annoncée de Marine Le Pen. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle polémique illustre les divisions au sein de LFI et les défis que le parti devra surmonter pour rester un acteur majeur de la gauche française.

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