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Sète : le scandale du parking Aristide Briand raconté par le collectif Bancs Publics

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Sète : la saga noire du parking Aristide Briand racontée par le collectif Bancs Publics

Derrière la décision de justice validant la construction d’un parking souterrain en plein centre-ville, le collectif Bancs Publics dénonce une suite d’aberrations techniques, environnementales et sociales. Il en fait une chronique mordante en plusieurs épisodes, entre ironie grinçante et réquisitoire citoyen.

La construction du parking souterrain sur la place Aristide Briand, voulu par François Commeinhes, l’ancien maire condamné, et son homme de paille Hervé Marquès, continue de diviser profondément. Tandis que le Tribunal administratif de Montpellier a validé le permis de construire le 17 juillet dernier, le collectif Bancs Publics contre-attaque. Il publie une série d’épisodes sous forme de saga de l’été, intitulée « Histoire de Faussaire ».

Dans le premier volet, le collectif démonte la logique de circulation que ce parking imposera en centre-ville. Selon eux, l’entrée et la sortie prévues rue Gabriel Péri – en sens unique – vont créer un goulot d’étranglement dangereux. Le tunnel de sortie censé déboucher rue Henri Barbusse n’existe pas. À la place, c’est un va-et-vient de véhicules concentré sur une seule voie déjà saturée. Une situation qui contrevient, rappellent-ils, aux articles du Code de l’urbanisme invoqués mais visiblement ignorés par le jugement.

Dans le deuxième épisode, les arbres deviennent les premières victimes d’un raisonnement biaisé. Le jugement affirme que la place est déjà artificialisée et que le projet n’aggravera pas la situation. Pourtant, rappelle le collectif, le sous-sol a longtemps accueilli de grands platanes puis des tilleuls en bonne santé, jusqu’à leur abattage en 2015. Aujourd’hui, la promesse d’une replantation grâce au système Tree Parker paraît illusoire. Selon la documentation même du fabricant, ce dispositif n’est pas conçu pour faire pousser de grands arbres dans si peu de terre. Le verdict est sans appel, les arbres en pots n’offriront jamais l’ombre et la fraîcheur d’une esplanade végétale.

Troisième épisode, l’eau, ou plutôt le détournement invisible mais redoutable du cycle naturel. Le collectif s’appuie sur les alertes du Comité des Usagers du Bassin de Thau du Cycle de l’Eau. Selon leurs analyses, les pompages nécessaires au chantier – réalisés bien en dessous du niveau de la mer – ont accéléré la salinisation de la lentille d’eau douce du Mont Saint Clair. Ce phénomène, appelé « biseau salé », est confirmé par des analyses d’eau passées de 3 à 25 grammes de sel par litre en un an. Les dégâts pourraient être irréversibles sur dix ans, menaçant l’écosystème local et les activités conchylicoles. Pire encore, les pompages réalisés auraient largement dépassé les seuils légaux nécessitant une autorisation environnementale renforcée, alors que seules des déclarations ont été déposées.

Enfin, dans un quatrième épisode au ton plus caustique, le collectif s’attaque à la transformation de la ville en sanctuaire automobile. Pendant que les parkings pullulent, les piétons, enfants, personnes âgées ou familles peinent à trouver un coin d’ombre ou un banc. Le collectif tourne en dérision la disparition progressive des espaces de sociabilité, plus de manège, plus de brocante, plus de kiosque. Ceux qui se plaignent ? Des « râleurs », moque-t-il, à qui l’on promet pour Noël une place bétonnée, surélevée, avec escalators et sapins en pot. Une vision ironique d’un centre-ville vidé de sa fonction première, rassembler les habitants.

4 Commentaires

1 Commentaire

  1. Bruno

    1 septembre 2025 at 16 h 08 min

    BANCS PUBLICS démontre les incohérences, les imcompétences et les magouilles avec preuves à l’appui……
    Et rien ne bouge …..Je m’interroge des compétences de la justice !!! ou des inconpétences et des « peurs » de cette justice ????

    Faut-il une une nouvelle révolution et tout changer

    • L'Éclaireur

      1 septembre 2025 at 21 h 51 min

      Il s’agit décidément d’un parking dévastateur pour l’environnement ! Il faudrait sanctionner les entités SPLBT et SAELIT !
      Vive la Terre et vive les Bancs Publics !

  2. fourmi

    3 septembre 2025 at 8 h 30 min

    Concernant les Tree Parker, ils n’ont rien à voir avec des pots. On ne plante pas dans les Tree Parker. Ils sont faits pour être
    placés dans une fosse de plantation autour de l’espace qu’on veut laisser pour planter le ou les arbres et qui peut être de la
    taille qu’on veut. Ils sont conçus pour éviter que les racines ne soulèvent la surface au-dessus et pour éviter qu’on ne roule sur
    les racines, ce qui est certainement très bien dans les conditions pour lesquelles le produit a été conçu. Ils disent aussi que le
    système est fait pour permettre une extension illimtée des racines sans entrave, et elles peuvent même être guidées vers le
    bas, ce qui est incompatible avec le fait d’installer les Tree Parker et les arbres sur une dalle en béton. Les tubes à la verticale
    permettent aussi de faire passer différents réseaux et aux racines de s’étendre et ils ont un gros trou dans le fond où peuvent
    passer les racines, en plus de directement dans la fosse sous la motte entourée par les Tree Parker. Dans la brochure, les
    directives d’installation où il y a le manuel de garantie, ils disent qu’ils doivent être utilisés sur un sol non pavé, que le sous
    sol doit être plus perrméable que le fond de la fosse de plantation et que les Tree Parker doivent être installés selons les
    exigences spécifiées. Il y a aussi un système de support pour la motte dont les racines seront coupées très courtes pour la
    plantation et dont l’ancrage se fait normalement au fond de la fosse de plantation. Je me demande comment ils vont bien
    ancrer le système pour la motte sur une dalle en béton de 25 cm d’épaisseur dans laquelle il ne faudra pas percer de trous et
    dont il faudra en plus protéger l’étanchéité. Et au fond ils ont prévu apparemment 20cm pour le drainage, ce qui enlève
    encore 20 cm de hauteur pour les racines et le mélange terre/substrat..
    En plus, il faut mettre partout les tuyaux d’irrigation, un tube d’aération, un système avec tubes qui récupère l’eau de pluie
    pour la répandre dans la fosse, il faut aussi laisser 5cm de vide entre la terre et le couvercle des Tree Parker… Combien de
    place restera-t-il pour les racines, qui ont besoin d’espace pour pouvoir se développer, et pour le mélange terre-substrat ? Les
    racines ne pourront pousser qu’à l’horizontale à quelques cm sous la surface finale, et ce qui est prévu apparemment, en
    mettant le mélange terre/substrat partout est que les racines soient en contact les unes avec les autres. Est-ce-que le système
    de support de la motte sans ancrage dans le sol retiendra bien les arbres en cas de vent fort ?
    Et tous ces arbres seront en permanence irrigués avec de l’eau potable, alors que depuis toujours, les arbres avaient un accès
    naturel à l’eau de la nappe et du Mont St. Clair, notamment depuis 1842 quand on a planté 152 ormeaux à petites feuilles sur
    la place avant de les remplacer par des platanes à partir de 1861,.
    Actuellement, les 25 tilleuls le long de la rue du 8 mai, dont plusieurs étaient devenus très beaux, sont en train de mourir car
    pour faire le parking, ils ont pompé toute l’eau de la nappe d’eau douce en surface et c’est l’eau salée qui était plus en
    profondeur qui monte par capillarité dans la terre et qui atteint les racines. Le sel tue rapidement les arbres.
    A Montpellier au lieu de mettre du béton à la place de la terre et de l’eau pour les arbres, on a enlevé une centaine de places
    de stationnement sous la Comédie pour créer 3 fosses avec de la terre jusqu’au sol du niveau -1 du parking, 2 fosses de 3
    arbres avec 225m3 de terre et une fosse de 2 arbres avec 150m3 de terre = 75m3 de terre par arbre. Place A. Briand les arbres
    n’auront même pas 1m de hauteur de terre. Il suffit de regarder la hauteur des bouches d’aération qui viennent d’être
    construites. Il reste à leur mettre la bordure avec un rebord pour tenir les grilles, et là vous avez la hauteur totale de la place,
    donc pour la terre, il faut aussi déduire l’épaisseur de la surface, celle sur laquelle on va peut-être pouvoir marcher d’ici 2 ans
    et demi ou 3 ans. Et oui, ils ont prévu 2 ans pour l’aménagement de la place après la construction du parking, ce que vous
    pouvez vérifier sur le site de Sète Agglopôle. En pincipe on ne pourra pas y aller avant fin 2027 ou en 2028, sauf si on peut y
    aller avant qu’ils ne terminent le travail. Actuellement la place est fermée depuis septembre 2022, les travaux de construction
    ont commencé par le bétonnage des murettes guides il y a 27 mois en mai 2023, et ils n’ont même pas encore fini de couler la
    dalle de couverture. Il devait être construit en 16 mois, comme le parking V. Hugo qui est de la même taille, mais comme
    vous aurez pu le voir, les problèmes techniques, roche très dure, cavités et énormément d’eau, ont rallongé d’abord la durée
    pour faire les parois moulées (5 mois au lieu des 2 prévus) et retardé la construction du radier (la dalle du fond) pendant très
    longtemps avec des bassins d’eau partout pendant plusieurs mois qu’ils ont pompée tout en remplissant les bassins de béton.
    Même le parking du Canal n’a pris que 14 mois pour la construction de mai 84 à juillet 85, et quel massacre de
    l’environnement et en profondeur là où pour créer l’Esplanade en 1841 ils ont passé près d’un an à préparer la place en y
    mettant de la belle terre, avec encore des rajouts par la suite de « terre végétale sans pierraille » ! Et tout ça en l’apportant
    dans des charrettes car il n’y avait pas encore de camions et avec les outils de l’époque, sans l’aide de pelleteuses,
    Des personnes de la Mairie continuent apparemment à dire aux gens qu’il sera ouvert pour le 31 décembre 2025, ce qui est
    totalement impossible. De plus la dérogation pour enlever les arbres a été donnée à la condition « qu’en tout état de cause,
    des arbres soient replantés sur la place au plus tard le 31 décembre 2025 »Ca sera plutôt 2027 si on a de la chance, sinon
    2028.
    Au mois de novembre 2024, ils en étaient déjà à 19,2M € TTC. Il n’y a pas que les matériaux, il y a aussi la location du
    matériel, le carburant et plein d’autres choses, ainsi que la main d’oeuvre, et plus ça dure, plus ça coûte ! Depuis l’existence
    de la ville de Sète, faire un parking à cet endroit est l’idée la plus stu…de qu’ait jamais eue un maire et avec pour complice un
    architecte comme directeur de la SPLBT, qui ne pouvait pas ne pas connaître les problèmes que présentent le fait de le faire
    dans la seule rue qui relie le quai au haut de Sète et pas large, le problème d’accès et de sortie et les problèmes techniques liés
    au sous-sol bien connus des services techniques depuis les années 50/60.
    Et aussi, où est leur logique ? car dans un document Actes Entreprise de la SPLBT datant des années 2022-2023, ils disent
    sur une même page, qu’ils ont fait le parking Victor Hugo pour « dissuader de l’accès à l’hyper centre en voiture particulière »
    et plus bas, qu’ils font le parking Aristide Briand, entre autres, « pour renforcer l’attractivité du centre-ville » !!
    Sachant le grand nombre de places libres dans les autres parkings, (felicitta.com) on peut aussi se demander quelle est la
    vraie raison d’avoir fait un parking de plus, et à cet endroit, et en sacrifiant l’Esplanade arborée, ombragée, qui faisait
    l’attractivité principale du centre-ville et qui va contre la logique exprimée dans Actes Entreprises concernant la raison pour
    laquelle ils ont fait le parking V. Hugo !

  3. Fourmi

    3 septembre 2025 at 10 h 38 min

    Pardon,felicittaparc com

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