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Économie

Sébastien Lecornu débloque un soutien financier inédit pour les départements

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Le Premier ministre a annoncé un doublement du fonds de sauvegarde et esquissé des réformes structurelles lors des Assises des départements à Albi, répondant aux alertes sur les difficultés budgétaires persistantes de ces collectivités.

Le gouvernement entend porter à six cents millions d’euros le fonds de sauvegarde destiné aux départements, une mesure immédiate pour contenir les risques de défaillance financière. Cette décision intervient alors que plus de la moitié des collectivités territoriales affichent un déficit prévisionnel pour la fin de l’année 2025. Le Premier ministre a souligné le caractère conservatoire de cette aide, précisant que les critères d’attribution demeureront inchangés.

Devant les élus réunis dans le Tarn, Sébastien Lecornu a reconnu la persistance des difficultés départementales depuis une décennie, déplorant la répétition des discours sans avancées concrètes. Les départements subissent simultanément l’effondrement de leurs recettes fiscales et la hausse incontrôlée des dépenses sociales, créant une pression financière estimée à plusieurs milliards d’euros.

Le chef du gouvernement a par ailleurs engagé une réflexion sur la révision du dispositif Dilico, dont les mécanismes de mise en réserve fiscale pénalisent les territoires les plus fragiles. Il a évoqué la possibilité d’un plafonnement tant du montant que du nombre de collectivités concernées. Une autre piste évoquée concerne l’attribution d’une fraction de la contribution sociale généralisée aux départements, jugée cohérente avec leur rôle pivot dans les politiques de solidarité.

Sur le plan structurel, l’exécutif prépare un nouveau volet de décentralisation incluant la création d’une allocation sociale unique. Ce dispositif, réclamé depuis plusieurs années, fusionnerait plusieurs aides existantes afin de simplifier le paysage des prestations sociales. Le Premier ministre a tenu à rassurer sur l’absence d’impact pour les bénéficiaires, les économies étant attendues sur les frais de gestion.

Les compétences départementales pourraient être élargies à la gestion du réseau routier national non concédé et à une réorganisation des agences régionales de santé. Le gouvernement envisage en effet de s’appuyer sur l’échelon départemental pour décliner sa politique d’accès aux soins, sur le modèle de France Services.

Les réactions des présidents de groupes politiques se sont avérées favorables, saluant des avancées concrètes après des années d’alerte. Les élus ont appelé à voter rapidement les dispositions annoncées, y voyant une bouée de sauvetage pour des finances territoriales exsangues.

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