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Sangliers et fusils en Rhône : les riverains sonnent l’alerte

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Les battues de chasseurs près des habitations et des lieux de loisirs inquiètent les habitants de Sathonay-Camp. Entre sécurité et préservation de la faune, le débat s’enflamme.

Depuis l’automne 2024, les battues organisées pour réguler la population de sangliers dans l’espace du Ravin, près de Sathonay-Camp, suscitent de vives réactions parmi les riverains. Quatre opérations de chasse ont déjà eu lieu le dimanche, à proximité des habitations et des zones fréquentées par les familles. Ces interventions, jugées trop proches des lieux de vie, ont provoqué des situations alarmantes, notamment au Poney Club du Val de Saône.

Yaëlle Farge, responsable du club, raconte une scène traumatisante pour les enfants et les animaux. « Les chasseurs sont arrivés avec leurs chiens, les sifflets et les coups de fusil ont effrayé les poneys. Nous avons craint pour la sécurité des enfants », explique-t-elle. Les promeneurs, nombreux à arpenter les sentiers du Ravin, partagent cette inquiétude. Christine Levera, membre de l’association Les Voix du vallon, souligne le danger potentiel pour les familles. « Avec mes petites-filles, je ne veux pas risquer une balle perdue. Personne ne nous prévient », déplore-t-elle.

Face à ces préoccupations, les habitants réclament un changement dans l’organisation des battues. Ils proposent que ces opérations se déroulent en semaine, lorsque les chemins et les lieux de loisirs sont moins fréquentés. Alain Berlioz-Curlet, président de la Fédération des chasseurs, justifie cependant le choix du dimanche. « Les chasseurs, comme tout le monde, ont des contraintes. Ils utilisent leur temps libre pour ces interventions », explique-t-il. Il se dit toutefois ouvert à une meilleure communication avec les riverains.

Parallèlement, des collectifs locaux plaident pour la sanctuarisation des bois du Ravin, notamment en raison de la présence du hibou grand-duc, une espèce protégée qui niche dans la zone. Cette demande ajoute une dimension écologique au débat, déjà marqué par des enjeux de sécurité et de cohabitation.

Alors que les tensions montent, la question de la régulation des battues et de la préservation de l’environnement reste au cœur des discussions. Les autorités locales devront trouver un équilibre entre les besoins des chasseurs, les attentes des habitants et la protection de la biodiversité.

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