Nous rejoindre sur les réseaux

News

« Rendez-leur Delphine » : l’ultime réquisitoire des parties civiles au procès Jubillar

Article

le

La défense des enfants du couple a conclu sa plaidoirie par une interpellation directe à l’accusé, resté impassible face aux accusations.

L’avocat des enfants a clôturé mercredi sa plaidoirie par une injonction vibrante adressée à Cédric Jubillar, poursuivi pour le meurtre de son épouse Delphine. Me Laurent Boguet a élevé la voix pour réclamer symboliquement la restitution de la mère disparue, tandis que l’accusé conservait une attitude stoïque au banc des prévenus.

Le représentant des parties civiles a structuré son argumentation autour d’un ensemble d’éléments qu’il a qualifiés de persistants. Parmi les indices évoqués figuraient le véhicule familial retrouvé dans une position différente de celle constatée la veille, la localisation du téléphone portable de la disparue aux abords du domicile, ainsi que le témoignage de leur fils Louis concernant une altercation. L’avocat a dénoncé ce qu’il a présenté comme une stratégie d’obscurcissement de la part de la défense, fustigeant les réponses évasives de l’intéressé et les tentatives de déstabilisation du dossier d’instruction.

D’une voix portante, Me Boguet a souligné la gravité des propos antérieurs attribués à l’accusé, qui aurait annoncé la disparition définitive de son épouse. La concordance entre ces déclarations et les circonstances de la disparition a été présentée comme un élément particulièrement accablant. Le plaideur a affirmé regarder l’accusé droit dans les yeux pour lui signifier son manque de crédibilité, sans obtenir la moindre réaction visible.

Dans la continuité de cette intervention, sa consoeur Malika Chmani a évoqué le sort des deux enfants du couple, aujourd’hui privés de réponses sur le sort de leur mère. L’avocate a déploré l’absence d’éléments de compréhension fournis durant les quatre semaines d’audience, estimant que leur père n’avait pas honoré la confiance que lui manifestaient ses enfants. Elle a confié en marge de l’audience n’avoir perçu aucune émotion chez l’intéressé malgré sa tentative d’établir un contact humain.

L’accusation doit maintenant présenter ses réquisitions, la cour devant se prononcer sur une éventuelle peine de réclusion criminelle à perpétuité. Tout au long des débats, les magistrats du parquet ont maintenu un ton mesuré envers le prévenu, bien que ses réponses contradictoires aient fini par susciter leur agacement. La défense présentera ses arguments jeudi, précédant le délibéré attendu vendredi.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus