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Régionales: le dépôt des listes s’achève lundi à midi, pour le 1er tour

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Grandes manoeuvres et tractations de coulisses pour le premier tour des élections régionales du 20 juin s’achèvent formellement à midi ce lundi, avec la clôture du dépôt des listes, qui marque un point d’étape avant l’ouverture de la campagne officielle le 31 mai.

Paca, le feuilleton d’une alliance LR-LREM

Sur les 13 régions métropolitaines, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et son président sortant LR Renaud Muselier remporte la palme du suspense. Quinze candidats de la majorité présidentielle seront finalement présents sur les 135 noms de la liste qu’il a dévoilée vendredi, mais pas la secrétaire d’Etat Sophie Cluzel, ex-cheffe de file de LREM, qui a apporté son « soutien » à M. Muselier.

Pour le président sortant, il s’agissait d’élaborer la meilleure formule pour battre le candidat RN Thierry Mariani (lui-même ex-LR), donné vainqueur au premier tour selon plusieurs sondages.

Mais l’annonce début mai d’une alliance entre LR et LREM par le Premier ministre Jean Castex, avait provoqué un véritable psychodrame au sein des Républicains, Christian Estrosi et Hubert Falco claquant même la porte du parti. « Pas d’accord d’appareil avec LREM », ni ministres ni députés LREM sur sa liste: M. Muselier estime avoir tenu ses engagements envers sa famille politique. Mais le feuilleton n’est peut-être pas terminé, puisque plusieurs responsables LR ont demandé à leur parti de retirer son soutien à M. Muselier.

Une quinzaine de ministres au front

Rien que dans les Hauts-de-France, ils sont cinq membres du gouvernement, dont les deux poids-lourds Eric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin, à se lancer pour tenter de troubler le duel annoncé entre le président sortant Xavier Bertrand (ex-LR) et le RN. Outre les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Alain Griset et Agnès Pannier-Runacher ont rejoint la liste LREM menée par le secrétaire d’Etat chargé des Retraites Laurent Pietraszewski.

La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sera, elle, candidate aux départementales dans le canton d’Hénin-Beaumont.

Début mai, un sondage Ipsos donnait Xavier Bertrand en tête des intentions de vote aux régionales à 35%, devant la liste RN emmenée par Sébastien Chenu (32%), la liste d’union de gauche de l’écologiste Karima Delli à 20% et celle de Laurent Pietraszewski à 10%.

Alors que le scrutin s’annonce difficile partout pour les troupes d’Emmanuel Macron, ils seront cinq membres du gouvernement aussi sur la liste LREM en Ile-de-France, où la présidente sortante Valérie Pécresse (ex-LR, Libres!) fait la course en tête dans les sondages devant le numéro 2 du RN, Jordan Bardella, les trois candidats de gauche – Audrey Pulvar (PS), Clémentine Autain (LFI-PCF), Julien Bayou (EELV) – et le LREM Laurent Saint-Martin.

Marlène Schiappa est tête de liste à Paris, Amélie de Montchalin, tête de liste dans l’Essonne, Emmanuelle Wargon, numéro 2 dans le Val-de-Marne et Nathalie Elimas, tête de liste dans le Val-d’Oise. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, se présente lui à la dernière place dans les Hauts-de-Seine.

Sont également candidats aux régionales les MoDem Marc Fesneau (Centre-Val-de-Loire) et Geneviève Darrieussecq (Nouvelle-Aquitaine). Sébastien Lecornu et Brigitte Bourguignon se sont eux alignés pour les départementales.

2022, le 3e tour

Le sort de Xavier Bertrand peut peser lourd pour Emmanuel Macron. Officiellement candidat à la présidentielle de 2022, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il se retirerait de la vie politique en cas d’échec aux régionales.

Il a affirmé dimanche dans un entretien au JDD que « le seul objectif d’Emmanuel Macron est de faire élire le RN » dans sa région, en « poursuivant froidement et cyniquement sa stratégie pour affronter Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ».

Le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Christophe Castaner, lui a renvoyé la balle, affirmant qu’il mène le « combat » des régionales « avec une finalité nationale ». Il « est déjà dans le 3e tour, le 3e tour c’est quitter les Hauts-de-France », a-t-il dit.

En Ile-de-France, Valérie Pécresse a elle aussi fait de sa réélection à la tête de la région la condition d’une éventuelle candidature à l’Elysée en 2022.

Et comme M. Bertrand, elle exclut de s’allier avec LREM après le premier tour, même s’il y avait un risque qu’elle soit battue au second tour le 27 juin.

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

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Michel Barnier nommé Premier ministre, un pari risqué pour Emmanuel Macron

L’ancien ministre et commissaire européen Michel Barnier, 73 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une tâche ardue attend cet homme d’expérience dans un contexte où l’Assemblée nationale ne dispose d’aucune majorité claire.

Emmanuel Macron a choisi Michel Barnier comme Premier ministre, soixante jours après un second tour des législatives qui a débouché sur une Assemblée nationale fragmentée. À 73 ans, Barnier devient le plus vieux chef de gouvernement de la Ve République, succédant ainsi à Gabriel Attal, démissionnaire après seulement huit mois à Matignon. Attal, 35 ans, était le plus jeune Premier ministre, créant ainsi un contraste générationnel saisissant entre les deux hommes.

Cette nomination intervient alors que la France traverse une des crises politiques les plus graves depuis 1958. Sans majorité parlementaire, Barnier devra naviguer dans un paysage politique incertain pour former un gouvernement capable de survivre à une censure et de mener les réformes nécessaires. Dans un communiqué, l’Élysée a précisé que le président avait confié à Barnier la mission de constituer un « gouvernement de rassemblement » capable de stabiliser la situation.

Michel Barnier n’est pas un inconnu de la scène politique française et européenne. Vétéran des gouvernements sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, il a également été le négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, ce qui lui confère une réputation de médiateur expérimenté. Cependant, cette nomination intervient après plusieurs semaines de consultations infructueuses, où plusieurs noms, dont Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, ont été évoqués sans succès.

Pourtant, la tâche qui attend Barnier semble quasi impossible. Aucune coalition viable n’a émergé depuis les élections, et les ministres démissionnaires continuent d’expédier les affaires courantes en attendant l’issue des négociations. Le Nouveau Front Populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives sans obtenir la majorité absolue, a réclamé la direction du gouvernement, mais Emmanuel Macron a écarté la candidature de leur figure de proue, Lucie Castets, en août, estimant qu’elle ne survivrait pas à un vote de confiance.

Le choix de Michel Barnier n’a pas fait l’unanimité. À gauche, Boris Vallaud, président du groupe socialiste, a critiqué cette nomination, la qualifiant d’ouverture à une politique de droite. Du côté de La France Insoumise, Mathilde Panot a dénoncé une trahison de la volonté populaire. Même au sein du Rassemblement National (RN), qui aurait menacé de censurer les autres candidats potentiels, l’accueil de Barnier reste mitigé. Jordan Bardella, président du RN, a affirmé que son parti jugerait Barnier sur son discours de politique générale, tout en laissant planer la menace d’une possible motion de censure.

L’avenir de Barnier à Matignon est donc incertain. Sa capacité à former une coalition durable, même en mode « cohabitation », reste à prouver. Certains observateurs voient en lui une figure compatible avec les ambitions d’Emmanuel Macron, soulignant qu’il incarne une forme de continuité. D’autres, en revanche, estiment que sa nomination résulte davantage d’un choix par défaut que d’une véritable adhésion à sa vision politique.

Le défi pour Michel Barnier sera de taille. En l’absence d’un soutien parlementaire large et avec une opposition prête à saisir la moindre opportunité pour le faire tomber, sa mission pourrait bien tourner court. Seul le temps dira si ce vétéran de la politique saura réconcilier un paysage fracturé ou s’il rejoindra la longue liste des Premiers ministres dont le mandat fut bref.

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Édouard Philippe en route pour l’Élysée : l’après-Macron prend forme

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Édouard Philippe en route pour l’Élysée : l’après-Macron prend forme

L’ancien Premier ministre, Édouard Philippe, officialise sa candidature pour la prochaine élection présidentielle, plongeant ainsi la scène politique française dans une nouvelle ère d’incertitude. Alors qu’Emmanuel Macron peine à désigner un nouveau Premier ministre en pleine crise institutionnelle, Philippe s’affirme comme un prétendant sérieux pour la succession à l’Élysée.

Dans un contexte de crise politique sans précédent, Édouard Philippe a officiellement annoncé sa candidature à la prochaine élection présidentielle, laissant entrevoir la perspective d’un après-Macron potentiellement anticipé. En pleine consultation à l’Élysée pour sortir de l’impasse causée par la dissolution de l’Assemblée nationale, l’ancien locataire de Matignon s’est ainsi positionné comme une figure incontournable pour la succession. Cette déclaration intervient alors que la France est plongée dans une incertitude institutionnelle, exacerbée par l’absence de majorité au Parlement et l’incapacité du président à stabiliser l’exécutif.

La réaction à cette annonce a été immédiate, notamment de la part de Marine Tondelier, figure des Écologistes, qui a critiqué le « timing » de Philippe, estimant que l’urgence actuelle était ailleurs, notamment dans la recherche d’une stabilité politique. Pourtant, pour les proches de l’ancien Premier ministre, cette annonce n’est pas une surprise. Depuis son départ de Matignon en 2020, Philippe n’a cessé de tracer une trajectoire claire vers l’Élysée, consolidant sa position à travers la création de son parti, Horizons, et en adoptant une posture de « loyal mais libre » au sein de la majorité présidentielle. L’éventualité d’une élection anticipée semble également dans ses calculs, renforçant l’idée que l’actuelle crise pourrait précipiter le renouvellement à la tête de l’État.

François Patriat, président du groupe macroniste au Sénat, s’est lui aussi exprimé avec une certaine réserve sur cette déclaration, critiquant l’individualisme qu’elle reflète alors que le pays traverse une situation délicate. Pour lui, la priorité réside dans la recherche d’un équilibre institutionnel et non dans les ambitions personnelles.

Cette candidature, bien qu’attendue, confirme la stratégie patiente et réfléchie de Philippe depuis son éviction de Matignon. Malgré des relations parfois tendues avec Emmanuel Macron, particulièrement durant la crise des « gilets jaunes », Philippe a su capitaliser sur sa popularité post-Covid et s’imposer comme une alternative crédible à l’actuelle présidence. Son parcours politique, jalonné de succès électoraux au Havre et marqué par une gestion rigoureuse des crises, lui permet de se démarquer dans un paysage politique en quête de renouveau.

Son parti, Horizons, a d’ailleurs progressivement pris ses distances avec la majorité présidentielle, renforçant son indépendance et sa base politique, tout en préservant son poids à l’Assemblée. Cette stratégie a permis à Philippe d’afficher ses divergences avec Macron sur des questions clés, notamment la gestion des finances publiques, un sujet qu’il place au cœur de sa future campagne. Dans une critique à peine voilée de la politique budgétaire du gouvernement actuel, il a dénoncé les objectifs de réduction du déficit, qu’il juge irréalistes.

Édouard Philippe, avec son expérience à Matignon et sa posture de rassembleur des différentes sensibilités de la droite et de la social-démocratie, se présente donc comme l’un des principaux prétendants à la présidence, capable de naviguer dans un contexte politique fragmenté. Sa volonté de construire une coalition large, incluant les Républicains et certaines factions de la gauche modérée, reflète son ambition de créer une offre politique susceptible de transcender les clivages traditionnels.

En définitive, cette candidature marque une étape décisive dans la préparation de l’après-Macron, soulignant l’ampleur des enjeux pour une France en quête de stabilité politique. Tandis que l’Élysée se mure dans le silence face à cette annonce, la route vers 2027 — ou peut-être avant — s’ouvre pour Édouard Philippe, qui entend bien jouer un rôle central dans la recomposition du paysage politique français.

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La France Insoumise rassemble près de 180 000 signatures pour destituer Emmanuel Macron

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La France Insoumise rassemble près de 180 000 signatures pour destituer Emmanuel Macron

La pétition lancée par La France insoumise pour soutenir la destitution du président Emmanuel Macron a rapidement gagné en popularité, recueillant près de 180 000 signatures en seulement trois jours.

La France insoumise (LFI) a frappé un grand coup le samedi 31 août en lançant une pétition visant à soutenir une procédure de destitution contre Emmanuel Macron. En l’espace de trois jours, près de 180 000 personnes ont déjà signé ce texte, témoignant d’un mécontentement croissant à l’égard du président de la République. L’objectif fixé par le mouvement est désormais d’atteindre les 200 000 signatures, un cap qui semble à portée de main.

Disponible sur le site dédié macron-destitution.fr, cette pétition a été relayée par les leaders du mouvement, Manuel Bompard et Mathilde Panot, avec des mentions légales renvoyant au site officiel de LFI. Le texte de la pétition dénonce ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire sans précédent » et accuse Emmanuel Macron de bloquer l’application de tout autre programme que le sien, en refusant de reconnaître les résultats des élections législatives. Ce refus, selon LFI, constitue une violation de l’article 3 de la Constitution française.

Le samedi 31 août, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, a publié sur son compte X la proposition de destitution, soulignant que « Macron refuse de se soumettre au vote du peuple, donc nous devons le démettre ». Selon une enquête récente menée par l’institut Elabe pour BFMTV, 49% des Français seraient favorables à une motion de censure contre Emmanuel Macron, renforçant ainsi la légitimité perçue de cette initiative.

LFI appelle maintenant les sénateurs et parlementaires à soutenir cette démarche en engageant une procédure de destitution, tout en soulignant qu’il s’agit d’une première dans l’histoire des deux dernières Républiques françaises.

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