Politique
Politique : « J’ai honte », Robert Ménard « regrette » ses propos » sur les migrants
Le maire de Béziers qui a tenu des propos sévères sur les migrants syriens en 2015 rétropédale en pleine guerre en Ukraine. « Il n’y a pas deux sortes de victimes: des Européens chrétiens qu’il faudrait défendre et des gens pas européens qui seraient au Moyen-Orient et musulmans, qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous », a-t-il expliqué.
Comme un changement d’époque. En pleine guerre en Ukraine, alors que plus de 2 millions de personnes ont fui leur pays, le maire de Béziers, Robert Ménard, soutien de Marine Le Pen, fait son mea culpa sur l’accueil des réfugiés.
« J’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre choses au moment des combats en Syrie, en Irak et l’arrivée des migrants chez nous que je regrette, que j’ai honte d’avoir dit et fait parce que ce n’était pas bien, parce que moralement, c’était pas bien », a expliqué le maire de Béziers sur LCI ce mercredi soir.
▶️ #Ukraine – « J’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre choses au moment des combats en Syrie, en Irak et l’arrivée des migrants chez nous que je regrette, que j’ai honte d’avoir dit et fait parce que ce n’était pas bien »@RobertMenardFR#24hPujadas #LCI #La26 ⤵️ pic.twitter.com/3EAozR2vjJ
— 24h Pujadas (@24hPujadas) March 9, 2022
Un référendum pour s’opposer à l’accueil des Syriens
En pleine crise migratoire en Europe en 2015, Robert Ménard tenait pourtant un tout autre discours. L’édile avait estimé que sa commune n’avait « pas les moyens d’accueillir de nouvelles personnes, surtout si elles ont vocation à rester par la suite, puisque l’État ne fait pas appliquer la loi en reconduisant à la frontière ceux qui doivent l’être ». Il avait également affirmé vouloir refuser la scolarisation des enfants syriens, en dépit de la loi.
Le fondateur de Reporters sans frontières avait même un temps envisagé d’organiser un référendum local pour empêcher l’agrandissement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile provenant de la jungle de Calais.
Alors que l’édile n’a cessé de vouloir faire l’intermédiaire entre la candidature de Marine Le Pen et celle du patron de Reconquête ces derniers mois, il porte un regard sévère sur les propos de ce dernier.
« Même Éric Zemmour change d’avis »
« Il n’y a pas deux sortes de victimes : des Européens chrétiens qu’il faudrait défendre et des gens pas européens qui seraient au Moyen-Orient et musulman, qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous. (…) Même Éric Zemmour change d’avis, lui qui disait ne jamais changer d’avis », explique-t-il.
« Devant le poids de la monstruosité de ses propos, il se rend compte qu’il ne peut pas continuer de le faire », a encore jugé Robert Ménard.
« S’ils ont des attaches avec la France, de la famille en France, nous leur donnerons des visas. Ce que je ne veux pas, c’est qu’il y ait un tsunami fondé sur l’émotion. Je ne veux pas que ce soit comme avec les Syriens quand il y a eu le petit Aylan (un garçon de trois ans retrouvé noyé sur une plage turque en 2015 après la fuite de sa famille depuis la Syrie, NDLR) et on a eu un million, voire plus d’immigrés syriens », s’est justifié le patron de Reconquête ce mardi.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
-
MèzeEn Ligne 2 semainesMèze : Thierry Baëza repart en campagne et officialise sa candidature pour 2026
-
FrontignanEn Ligne 3 joursFrontignan : Thibaut Cléret Villagordo pointe une majorité fragile et un projet municipal introuvable
-
NewsEn Ligne 1 semaineUn arsenal découvert chez un tireur sportif en Vendée
-
SociétéEn Ligne 2 semainesElon Musk appelle à la dissolution de l’Union européenne après une sanction contre X
-
EuropeEn Ligne 2 semainesL’Union européenne s’apprête à durcir significativement son cadre migratoire
-
ÉconomieEn Ligne 1 semaineLa disparition programmée de « 60 millions de consommateurs » suscite une levée de boucliers
-
SociétéEn Ligne 1 semaineNoël 2025, une facture qui pèse sur les finances des ménages
-
FranceEn Ligne 4 jours« Sales connes » : Brigitte Macron « désolée » si elle a « blessé les femmes victimes »