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Plus d’un million et demi d’élèves exposés à un environnement agricole intensif

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Une cartographie inédite révèle l’ampleur de la proximité entre les établissements scolaires et les zones de cultures conventionnelles, suscitant des appels à renforcer les mesures de protection.

Plus d’un million sept cent soixante mille élèves, soit environ quinze pour cent des effectifs en France métropolitaine, fréquentent un établissement situé à moins d’un kilomètre de parcelles agricoles où l’usage des produits phytosanitaires est considéré comme important. Ce constat émane d’un baromètre conçu pour objectiver le débat public, et non pour établir un diagnostic sanitaire. L’outil, élaboré par un collectif d’experts, cartographie la pression d’usage des pesticides autour des écoles, collèges et lycées.

La méthodologie repose sur le croisement de données géographiques et agronomiques. Elle calcule, pour chaque établissement, un indice de fréquence de traitement théorique basé sur les cultures présentes dans un rayon donné. Les résultats mettent en lumière des disparités territoriales marquées. Les zones urbaines apparaissent moins concernées, tandis que les régions viticoles, les grandes plaines céréalières et les vergers concentrent les situations de plus forte pression.

Les auteurs de ce travail soulignent la nécessité de bien interpréter ces chiffres. Ils indiquent une proximité avec des pratiques agricoles utilisant des intrants, et non une mesure directe de l’exposition ou du risque pour la santé des enfants. Toutefois, cette cartographie inédite alimente les réflexions sur l’aménagement du territoire et les politiques de réduction des produits phytosanitaires. Elle pointe la nécessité d’actions ciblées pour préserver les espaces de vie et d’apprentissage des plus jeunes.

Cette publication intervient dans un contexte où la question de l’exposition des populations riveraines des zones agricoles fait l’objet d’une attention scientifique accrue. Des études récentes ont notamment mis en évidence des niveaux d’imprégnation plus élevés chez les personnes vivant à proximité des vignobles. Les experts appellent ainsi à faire de la protection des établissements scolaires une priorité, en encourageant des pratiques agricoles alternatives et en renforçant les dispositifs de prévention.

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