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Marine Tondelier trace sa route vers 2027

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La dirigeante écologiste affiche ses ambitions présidentielles dans un ouvrage personnel où elle défend avec conviction l’impératif d’une union des forces de gauche.

Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, confirme à travers la publication de son livre « Demain… si tout va bien » sa détermination à porter les couleurs de son mouvement pour la prochaine élection présidentielle. L’ouvrage, paru ce mercredi, dévoile une personnalité politique résolue à croire en la possibilité d’un avenir différent et à œuvrer sans relâche pour un rassemblement large de la gauche.

La cheffe de file écologiste, devenue une figure médiatique notable après sa prise de parole remarquée sur France Inter en juillet 2024, ne cesse depuis de plaider en faveur d’une primaire commune à toute la famille de gauche. Elle se heurte cependant aux réticences affichées par Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, qui jugent leurs positions respectives inconciliables. « Je ne lâcherai rien », martèle-t-elle, estimant qu’une candidature divisée serait vouée à l’échec.

Son engagement l’a récemment conduite à Bram, en Occitanie, où son appel à inclure La France insoumise dans une consultation primaire a été accueilli par des murmures désapprobateurs. Loin de se décourager, elle prévoit de se rendre prochainement aux rencontres de Place publique en Gironde, démontrant une fois encore son goût pour le dialogue y compris dans des terres électorales hostiles.

Marine Tondelier puise sa force dans un parcours marqué par son combat contre l’extrême droite à Hénin-Beaumont, expérience qu’elle relate avec verve et dont elle a fait un atour. Son nouvel ouvrage, qu’elle qualifie de « feel good », entend montrer que l’écologie et l’action politique peuvent être source d’optimisme. Elle y évoque également son attachement viscéral au bassin minier, ses origines populaires et sa conception d’une politique ancrée dans le réel.

Si le livre ne constitue pas un programme détaillé, il esquisse plusieurs priorités, notamment la lutte contre l’isolement social, la place centrale de l’enfance dans les politiques publiques et la promotion d’une écologie accessible à tous. La dirigeante, âgée de 39 ans, refuse de se cantonner au simple rôle d’organisatrice d’une primaire et aspire à incarner le moteur d’une union dont elle serait la candidate naturelle.

Au sein des Écologistes, son leadership ne fait guère de doute. Un conseil fédéral prévu début octobre doit entériner le processus de désignation du candidat du parti, et son nom s’impose comme une évidence. Certaines voix s’élèvent pourtant pour critiquer ce qu’elles perçoivent comme une verrouillage interne, estimant que la désignation d’une unique candidate ne garantit pas le choix de la personnalité la plus apte à rassembler au-delà du cercle des militants.

Interrogée sur les qualités requises pour exercer le pouvoir, Marine Tondelier met en avant l’empathie plutôt que les seules compétences techniques, plaidant pour une forme de gouvernance humaine et sensible. Un plaidoyer qui résume sa vision d’une écologie politique à la fois exigeante et profondément ancrée dans les réalités sociales.

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