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Économie

Manifestations massives à Buenos Aires contre les vetos budgétaires de Milei

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Des milliers de citoyens et professionnels se mobilisent pour défendre les services publics, alors que le Parlement examine les décisions du président.

Une foule imposante s’est rassemblée mercredi aux abords du Congrès national à Buenos Aires pour exprimer son opposition aux vetos présidentiels concernant le financement de l’enseignement supérieur et de la santé pédiatrique. Cette mobilisation, l’une des plus importantes de ces derniers mois, intervient alors que les parlementaires examinent les décisions de Javier Milei.

Le cortège rassemblait des membres de la communauté universitaire, des personnels hospitaliers et des retraités, rejoints par diverses formations politiques de gauche. Les manifestants brandissaient des banderoles exigeant le retrait des vetos présidentiels sur deux lois cruciales. La première concerne le financement des universités publiques, la seconde l’urgence budgétaire pour l’hôpital pédiatrique Garrahan, le plus important établissement du genre dans le pays.

Le Parlement dispose de la possibilité technique d’annuler ces vetos s’il réunit une majorité des deux tiers dans les deux chambres. Cette procédure avait déjà été utilisée avec succès en août dernier concernant le financement du handicap, infligeant au chef de l’État un revers législatif significatif. Les députés ont entamé l’examen des textes mercredi, avant un passage au Sénat dans les prochains jours.

Dans un contexte marqué par un récent revers électoral subi par le pouvoir, le gouvernement a présenté dimanche un projet de budget 2026 affichant un ton plus modéré que d’habitude. L’exécutif promet des augmentations supérieures à l’inflation pour les retraites, l’éducation et la santé. Ces annonces sont toutefois accueillies avec scepticisme par les manifestants, qui dénoncent les difficultés actuelles.

Une employée administrative de l’hôpital Garrahan témoigne des conséquences concrètes de ces restrictions budgétaires, évoquant des départs de personnel dus aux salaires insuffisants et au manque de matériel. Les universités publiques estiment pour leur part que les promesses budgétaires restent très en deçà des besoins réels, consolidant selon elles les pertes subies par le système universitaire et scientifique argentin.

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