Emmanuel Macron exige une pression accrue sur la Russie pour un cessez-le-feu en Ukraine
Le président français a appelé à une mobilisation internationale pour contraindre Moscou à accepter une trêve, estimant que la Russie ne montre pas de réelle volonté de paix.
Emmanuel Macron a réaffirmé samedi la nécessité d’une pression internationale concertée pour forcer la Russie à accepter un cessez-le-feu en Ukraine. Lors d’un sommet virtuel organisé par le Premier ministre britannique Keir Starmer, le chef de l’État français a déploré que Moscou ne réponde pas aux propositions de trêve formulées par les États-Unis et l’Ukraine. Selon lui, Vladimir Poutine intensifie les combats dans l’espoir de négocier à partir d’une position de force. « Si nous voulons la paix, la Russie doit répondre clairement, et la pression doit être sans équivoque », a-t-il déclaré.
Dans un entretien accordé à plusieurs journaux régionaux français, Emmanuel Macron a souligné l’importance de ce qu’il qualifie de « moment de vérité ». Il a averti que si la Russie ne s’engage pas sincèrement dans un processus de paix, les États-Unis pourraient durcir les sanctions et les représailles, ce qui modifierait radicalement la dynamique du conflit. Le président français a également évoqué la nécessité de préparer des garanties de sécurité pour l’Ukraine, en coordination avec d’autres pays prêts à s’impliquer.
Sur le plan militaire, Emmanuel Macron a indiqué que plusieurs nations européennes et non européennes se sont montrées disposées à envoyer des troupes en Ukraine pour soutenir un éventuel accord de paix. Ces déploiements, limités à quelques milliers d’hommes par pays, viseraient à renforcer les programmes d’entraînement et à démontrer un soutien durable à Kiev. Le président français a également réaffirmé son opposition à toute concession territoriale imposée à l’Ukraine, insistant sur le droit de Kiev à demander l’aide de ses alliés sans l’aval de Moscou.
En parallèle, Emmanuel Macron continue de plaider pour un renforcement de la défense européenne, notamment via un « grand emprunt » similaire à celui mis en place pendant la pandémie de Covid-19. Il se rendra mardi à Berlin pour rencontrer le chancelier allemand Olaf Scholz et discuter de l’élargissement du parapluie nucléaire français à d’autres pays européens, dont l’Allemagne. Avant cela, il visitera la base aérienne 116 en Haute-Saône, un site stratégique pour la sécurité aérienne en Europe.
Enfin, le président français recevra lundi le nouveau Premier ministre canadien, Mark Carney, pour un déjeuner de travail axé sur la guerre en Ukraine et les moyens de renforcer la coopération internationale face à la crise.