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L’éthique du barreau mise à l’épreuve par les condamnations d’un ancien président

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_**Un collectif de neuf avocats a sollicité les autorités disciplinaires pour qu’elles examinent la situation professionnelle de Nicolas Sarkozy, estimant que ses condamnations judiciaires définitives sont incompatibles avec l’exercice de la profession.**_

La requête, adressée à la procureure générale de Paris, vise à obtenir l’ouverture d’une procédure déontologique. Les signataires considèrent que les condamnations pénales irrévocables prononcées à l’encontre de l’ancien chef de l’État portent atteinte aux principes fondamentaux de la profession d’avocat, au premier rang desquels figure la probité. Ils s’interrogent sur la possibilité pour un membre du barreau, frappé par de telles décisions de justice, de continuer à endosser la robe.

L’ancien président, inscrit au tableau de l’ordre des avocats de Paris depuis 1981, a en effet été définitivement condamné dans deux dossiers distincts. La première condamnation concerne l’affaire dite des écoutes pour corruption et trafic d’influence, la seconde porte sur le financement irrégulier de sa campagne présidentielle de 2012 dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Pour les requérants, la répétition de ces condamnations constitue un manquement déontologique flagrant qui appelle une réaction de la part de l’institution.

La saisine de la procureure générale constitue une voie possible pour enclencher un examen disciplinaire. L’ordre des avocats, une fois saisi, aurait alors la charge d’évaluer la situation et de décider d’une éventuelle sanction, qui pourrait théoriquement aller jusqu’à la radiation. Les procédures disciplinaires garantissent toutefois les droits de la défense, notamment celui de se faire assister lors d’une audience devant le conseil compétent.

Cette initiative n’est pas la première du genre. Déjà en octobre dernier, un collectif similaire avait déposé une plainte contre Nicolas Sarkozy, pointant des déclarations publiques qu’il jugeait constitutives d’outrage à magistrat. Les avocats à l’origine des démarches actuelles estiment que le maintien dans la profession d’une figure aussi controversée nuit à l’image collective du barreau et à la crédibilité de l’institution judiciaire dans son ensemble.

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