Les résidents de Poussan sont sous le choc suite à la troisième augmentation d’impôts, votée par Florence Sanchez, la maire de Poussan. Cela va à l’encontre de ses promesses de campagne, dans lesquelles elle avait promis de ne pas augmenter les impôts.
Le coup de grâce pour les Poussannais est tombé le jeudi 6 avril 2023, lorsque Florence Sanchez et son adjoint Bruno Vandermeersch, tous deux conseillers communautaires, ont voté en faveur d’une augmentation de 75% de la part intercommunale de la taxe foncière lors du dernier conseil communautaire de Sète Agglopôle Méditerranée (SAM). Malgré l’opposition de quatre vice-présidents contre cette hausse d’impôts, la proposition a été adoptée de justesse, avec 30 voix pour, 13 contre et 3 abstentions.
Cette nouvelle augmentation d’impôt s’ajoute pour les Poussannais à l’augmentation nationale de 7,1% des bases fiscales et à une augmentation de 5% de la taxe foncière communale. Les ménages à faible revenu seront les plus touchés par ces augmentations.
Les élus minoritaires de la ville de Poussan considèrent que la triple augmentation d’impôts constitue une véritable catastrophe. « Les deux conseillers de Poussan ont voté en faveur des hausses d’impôts à la SAM, bien que nous les ayons interrogés sur leurs intentions lors du dernier conseil municipal », expliquent-ils. « Bruno Vandermeersch nous a informés qu’il était personnellement contre, mais qu’il voterait en tant que représentant de la commune et en son nom. Florence Sanchez nous a fait part de son point de vue, en jugeant que cette augmentation était nécessaire pour le bon fonctionnement des services et pour maintenir le niveau d’investissement. Ils devaient encore en débattre, mais ont finalement voté »pour ». Nous ne sommes évidemment pas surpris ».
Les élus minoritaires rappellent que lors du dernier conseil communautaire, certains représentants de communes ont voté contre l’augmentation de la part intercommunale (Mèze, les oppositions de Sète), tandis que d’autres se sont abstenus (Loupian, Montbazin, Mireval). A défaut de voter contre la hausse d’impôt, les élus minoritaires estiment qu’il aurait été possible d’envisager des alternatives telles que l’investissement et l’emprunt lorsque les taux étaient au plus bas, ou le report de certaines dépenses non-fondamentales, comme les 264 000 euros prévus pour la vidéosurveillance, ce qui représente près de deux ans d’augmentation de la part communale de la taxe foncière.
Ils soulignent également que l’accumulation de ces hausses pose un problème de timing, en particulier en période d’inflation touchant particulièrement les ménages, notamment en ce qui concerne l’alimentation et l’énergie. Les conséquences de ces hausses se feront sentir jusqu’aux habitants de Poussan, qu’ils soient propriétaires ou locataires, confrontés à des loyers en hausse. Les engagements pris pendant la campagne ne seront pas tenus, laissant les électeurs déçus et contribuant à décrédibiliser la parole publique.
Les élus minoritaires de Poussan concluent que la commune, autrefois financièrement stable, est aujourd’hui en difficulté, tout comme les contribuables qui devront faire face à une augmentation de l’endettement et des impôts.
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