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L’enseignement supérieur atteint des sommets historiques dans les pays développés

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Le dernier rapport de l’OCDE révèle une progression spectaculaire du nombre de diplômés du supérieur depuis vingt ans, tout en pointant des défis persistants concernant l’adéquation des compétences et l’égalité des chances.

La proportion de jeunes adultes diplômés de l’enseignement supérieur dans les pays membres de l’OCDE a connu une augmentation remarquable, passant de 27% en 2000 à 48% aujourd’hui. Cette évolution significative témoigne d’une orientation massive des sociétés vers les formations universitaires et techniques supérieures.

Plusieurs nations se distinguent par leur progression particulièrement dynamique. L’Irlande et la Norvège enregistrent les hausses les plus importantes, avec une croissance d’environ six points de pourcentage sur les deux dernières décennies. Elles sont suivies par le Costa Rica, l’Espagne, la Grèce et plusieurs autres pays ayant réalisé des avancées notables dans ce domaine.

Le rapport souligne néanmoins certaines limites à cette expansion quantitative. Un nombre important d’étudiants, particulièrement masculins, abandonnent leurs études avant l’obtention de leur diplôme. Les causes identifiées incluent un décalage entre les attentes initiales et la réalité des formations, ainsi qu’un soutien insuffisant aux apprenants.

La question de la qualité des compétences acquises représente un autre sujet de préoccupation. Malgré l’augmentation du nombre de diplômés, les compétences fondamentales en littératie et en numératie ont stagné ou même régressé dans la majorité des pays membres au cours de la dernière décennie. Certains adultes diplômés présentent des niveaux de compréhension écrite inférieurs aux standards attendus.

Sur le marché du travail, cette massification des diplômes supérieurs ne résout pas entièrement les difficultés de recrutement. Quarante pour cent des employeurs signalent des pénuries de compétences, ce qui incite l’organisation à recommander le développement de formations certifiantes tout au long de la vie professionnelle.

L’analyse confirme la rentabilité économique des études supérieures. Les détenteurs d’une licence bénéficient en moyenne de revenus supérieurs de 39% à ceux des diplômés du secondaire, un écart qui s’accentue avec les niveaux de formation plus élevés. Cette valorisation explique la mobilité internationale croissante des étudiants, malgré les coûts parfois élevés des formations.

Les inégalités d’accès persistent cependant significativement. Les enfants de diplômés du supérieur ont toujours une probabilité beaucoup plus élevée d’obtenir eux-mêmes un diplôme universitaire que ceux dont les parents n’ont pas poursuivi d’études supérieures. Certains pays comme le Danemark et la Corée ont mieux réussi à atténuer ces disparités, contrairement à d’autres où l’origine sociale reste un déterminant majeur de la réussite académique.

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