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L’énigme du bloc opératoire

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Un ancien anesthésiste est jugé pour une série d’empoisonnements présumés de patients. Le procès dévoile des méthodes troublantes et des témoignages poignants.

L’audience s’est concentrée sur les circonstances entourant l’intervention chirurgicale de Jean-Claude Gandon, âgé de 70 ans, opéré d’un cancer de la prostate en janvier 2017. Ce dossier constitue le dernier épisode d’une série de trente affaires d’intoxication médicamenteuse présumée, dont douze ont entraîné la mort, survenues entre 2008 et 2017 dans deux cliniques privées de Besançon.

Ce jour-là, une élève infirmière anesthésiste, Ludivine Gladoux, remarque une anomalie sur une poche de paracétamol qu’elle s’apprête à administrer. L’emballage lui semble anormalement humide, ce qui suscite son inquiétude. Elle en choisit une autre et signale son observation au docteur Frédéric Péchier, présent dans le bloc. Celui-ci lui propose alors de prendre une pause, pendant laquelle il reste seul auprès du patient.

À son retour, le septuagénaire est en arrêt cardiaque. Grâce à une intervention rapide et l’administration d’un antidote, l’homme survit et assiste aujourd’hui aux débats. Les investigations ont ultérieurement établi que la poche initiale avait été contaminée à la mépivacaïne, un anesthésique local.

Interrogée par l’accusation, l’infirmière a livré un témoignage empreint d’émotion, évoquant son sentiment d’avoir été manipulée et sa crainte d’avoir commis une erreur professionnelle. La magistrate l’a rassurée en confirmant que la contamination était intervenue après qu’elle eut manipulé le dispositif.

L’avocat des parties civiles a décrit une stratégie délibérée selon laquelle l’accusé aurait profité de l’absence du personnel pour introduire la substance toxique. Une autre infirmière a indiqué avoir remis du potassium à Frédéric Péchier, à sa demande. Ce produit avait provoqué le décès d’une autre patiente, Sandra Simard, en 2008. La défense a toutefois souligné que l’accès à ces médicaments n’était pas restreint, remettant en cause l’idée d’un vol délibéré.

L’ancien anesthésiste, qui nie toute implication, encourt la perpétuité. Le verdict doit être rendu le 19 décembre.

1 Commentaire

1 Commentaire

  1. SoSo J

    16 septembre 2025 at 21 h 59 min

    Bonjour, l’article contient deux infos absolument incorrectes :
    « Ce produit avait provoqué le décès d’une autre patiente, Sandra Simard, en 2008 »
    1) L’opération de Sandra Simard a eu lieu en 2017.
    2) Suite à son arrêt cardiaque, celle-ci a bénéficié de plusieurs réanimations et est encore en vie. Elle assiste même au procès !

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