Économie
L’empire Armani se prépare à une mutation historique
Le testament de Giorgio Armani révèle une stratégie successorale inédite, confiant l’avenir de son groupe à un acteur majeur du secteur du luxe, rompant avec un demi-siècle d’indépendance.
Le couturier italien disparu a formalisé ses dernières volontés concernant la pérennisation de sa maison de couture. Le document testamentaire, rendu public ce vendredi, prévoit la cession progressive du groupe à un géant du secteur, parmi lesquels LVMH, L’Oréal ou EssilorLuxottica sont explicitement cités. Cette orientation stratégique marque un tournant pour l’une des dernières enseignes indépendantes de la mode de luxe.
La fondation créée pour héberger le patrimoine devra proposer dans les dix-huit mois une participation minoritaire de 15 % à l’un de ces conglomérats. L’opération s’inscrit dans un calendrier précis, avec une possibilité de prise de contrôle majoritaire à moyen terme. Le groupe retenu pourrait ainsi acquérir jusqu’à 54,9 % du capital dans un délai de trois à cinq ans.
Trois proches collaborateurs et membres de la famille – Leo Dell’Orco, compagnon historique du créateur, ainsi que ses neveux Silvana Armani et Andrea Camerana – sont chargés de piloter cette transition capitalistique. Ils disposeront ensemble de 70 % des droits de vote au sein de la structure successorale.
Le testament souligne avec force la nécessité de préserver l’identité et les valeurs fondamentales de la marque. Le fondateur a exigé que la gestion future reste alignée sur des principes d’éthique, d’excellence et d’innovation, tout en maintenant une recherche permanente d’élégance discrète et de modernité essentielle.
Les principaux groupes pressentis ont accueilli cette perspective avec un vif intérêt. Bernard Arnault s’est dit honoré par la mention de LVMH, tandis que L’Oréal et EssilorLuxottica ont affirmé étudier sérieusement cette opportunité. Le premier entretient déjà une relation de licence avec Armani depuis 1988 pour les parfums et cosmétiques.
Si aucun accord n’aboutissait dans le cadre prévu, le testament envisage une introduction en Bourse comme alternative pour assurer la stabilité financière et le développement à long terme de l’entreprise. La fondation conservera dans tous les cas au moins 30 % du capital, jouant le rôle de gardienne des principes fondateurs.
Avec un chiffre d’affaires dépassant deux milliards d’euros et un réseau de plus de six cents boutiques à travers le monde, le groupe Armani représente un joyau convoité dans l’industrie du luxe. Cette évolution contrôlée ouvre un nouveau chapitre pour la marque, trente-neuf ans après sa création.
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