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Politique

Législatives : Macron entre dans la bataille

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A cinq jours du second tour des législatives, Emmanuel Macron est entré mardi dans la bataille en réclamant une « majorité solide », au nom de l' »intérêt supérieur de la Nation ». Un « sketch à la Trump » synonyme de « panique » de la macronie ou de « lâcheté », selon l’opposition.

« Le choix que vous aurez à faire ce dimanche 19 juin est plus crucial que jamais » car « rien ne serait pire que de nous perdre dans l’immobilisme, dans le blocage, dans les postures » et « d’ajouter un désordre français au désordre mondial », a-t-il assuré depuis l’aéroport d’Orly où il allait s’envoler pour la Roumanie.

Il s’agit, a ajouté le chef de l’État s’exprimant sur le tarmac d’un ton solennel, de porter des « choix historiques » en matière de défense et d’Europe, de « défendre notre économie et vos économies » et de « continuer de porter des grandes ambitions du pays » face aux « urgences climatiques, économiques et sociales ».

Emmanuel Macron a assuré avoir entendu « les difficultés qui se sont exprimés » lors du premier tour, où la majorité sortante est arrivée au coude à coude avec l’alliance de gauche Nupes, un résultat qui fait douter que le camp présidentiel obtienne la majorité absolue au second tour.

S’il n’a jamais nommément cité la Nupes, il a estimé qu' »aucune voix ne doit manquer à la République ». Et après un premier tour où un électeur sur deux a boudé les urnes, il en a appelé au « bon sens » et au « sursaut républicain » contre l’abstention.

Mélenchon railleur

Le président s’exprimait avant un voyage qui l’emmènera en Roumanie pour saluer 500 soldats français déployés sur une base de l’Otan depuis l’invasion de l’Ukraine, avant une visite de soutien à la Moldavie et un possible déplacement délicat à Kiev.

« Ce sketch à la Trump pour mettre en garde contre l’ennemi de l’intérieur est le symbole d’une époque », a raillé sur son blog le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon selon qui « Macron coule ».

Il avait précédemment dénoncé, dans une interview au Parisien, un « mépris » du chef de l’Etat absent pendant trois jours.

De son côté le leader écologiste Julien Bayou a dénoncé sur BFMTV une « tentative de diabolisation ». « J’ai l’impression qu’on a un président qui perd ses nerfs, qui fait preuve d’une grande fébrilité » car « une sorte de panique gagne la macronie », a-t-il ajouté.

Pour le chef de file des communistes Fabien Roussel, « ça sent le sapin et la panique à bord ».

La cheffe de file RN Marine Le Pen a, elle, repris l’appel d’Emmanuel Macron à voter, affirmant sur twitter que « oui, entre la République McKinsey d’Emmanuel Macron et la République Burkini-Nupes de Jean-Luc Mélenchon, aucune voix ne doit manquer à la République française ».

En déplacement dans l’Yonne avant d’être l’invitée du JT de 20H00 de France 2, elle a défendu « la ruralité », « abandonnée » selon elle alors que les habitants « souffrent de l’effondrement du pouvoir d’achat avec l’augmentation des prix de l’énergie ».

Jean-Luc Mélenchon, qui brigue Matignon si la Nupes emportait la majorité dimanche, s’en était pris auparavant à la Première ministre Élisabeth Borne, « aux abonnés absents » pour avoir « refusé le débat public » qui lui était proposé jeudi sur France 2.

A droite le vice-président LR du Sénat Roger Karoutchi a estimé que « la majorité présidentielle ne saurait s’arroger le monopole du camp républicain ». « Une fois encore nous avons droit au +c’est moi ou le chaos+. Cela le dérangeait moins lorsqu’il comptait sur les voix de LFI pour la présidentielle », a renchéri la sénatrice LR Valérie Boyer.

La majorité présidentielle est sortie du premier tour dimanche avec quelque 21.000 voix d’avance environ sur la gauche unie Nupes (LFI-EELV-PS-PCF) et 25,75% des voix, contre 25,66% pour la Nupes, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, contestés par la gauche.

Les différents instituts de sondages lui prédisent une fourchette de 255 à 295 sièges, quand la majorité absolue est fixée à 289 sièges, et 150 à 210 sièges pour la Nupes.

Dans la bataille acharnée pour les reports de voix, la Nupes et le RN reprochent à la macronie de ne pas donner de consignes claires.

« Aucune voix » pour le Rassemblement national et soutien aux candidats « républicains », a affirmé Élisabeth Borne, excluant ceux parmi les candidats de la Nupes qui « insultent nos policiers, demandent de ne plus soutenir l’Ukraine, veulent sortir de l’Europe ».

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Économie

Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

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Climat, guerres, Trump: le G20 sous pression en sommet à Rio

Le sommet du G20 à Rio de Janeiro se tient sous haute tension, avec des enjeux climatiques et géopolitiques majeurs, et l’influence croissante de Donald Trump.

Le sommet du G20, qui réunit les dirigeants des économies les plus influentes du monde, a débuté à Rio de Janeiro dans un contexte marqué par des défis climatiques pressants et des tensions géopolitiques exacerbées. Les discussions, qui se déroulent dans un cadre de plus en plus instable, sont dominées par la nécessité de trouver des accords sur le financement climatique et la gestion des conflits internationaux, tout en anticipant le retour de Donald Trump à la présidence américaine.

Les dirigeants du G20, représentant une part significative du PIB mondial et des émissions de gaz à effet de serre, sont confrontés à l’urgence d’agir pour le climat. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à des compromis pour garantir un résultat positif à la prochaine conférence sur le climat, la COP29. Cependant, les divergences sur les questions climatiques et les conflits en cours, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, rendent les négociations particulièrement ardues. La Russie, absente du sommet, continue d’influencer les discussions par son conflit avec l’Ukraine, tandis que la situation à Gaza et au Liban ajoute une complexité supplémentaire.

Le président argentin Javier Milei, connu pour ses positions ultralibérales et climatosceptiques, introduit une incertitude supplémentaire. Buenos Aires a exprimé des réserves quant à l’adhésion à un communiqué commun, ce qui pourrait entraver les efforts de consensus. De son côté, le président brésilien Lula da Silva, hôte du sommet, souhaite recentrer les débats sur les enjeux sociaux et la lutte contre la pauvreté, avec le lancement d’une Alliance globale contre la faim et la pauvreté, et la proposition d’une taxation des plus riches, déjà discutée entre les ministres des Finances du G20.

L’ombre de Donald Trump, qui devrait revenir à la Maison Blanche en janvier, plane sur le sommet. Joe Biden, en visite en Amazonie, a envoyé un message fort sur la nécessité de protéger l’environnement, soulignant le risque d’un affaiblissement des ambitions climatiques mondiales sous une nouvelle administration républicaine. Cette perspective alimente les craintes d’une fragmentation internationale accrue et d’un retour en arrière sur les engagements climatiques.

Les discussions bilatérales de Xi Jinping avec d’autres dirigeants illustrent également l’importance croissante des pays émergents et des visions alternatives dans un ordre mondial en pleine mutation. Selon Oliver Stuenkel, professeur en relations internationales, le monde entre dans une phase d’imprévisibilité accrue, où les pays du Sud et la Chine auront plus d’espace pour articuler leurs propres stratégies.

Le G20 de Rio de Janeiro se tient à un moment critique où les leaders doivent naviguer entre les impératifs climatiques, les conflits internationaux et les changements politiques majeurs, tout en cherchant à maintenir un semblant d’unité et d’action collective.

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Politique

Au bord de l’épuisement, plus de huit maires sur dix jugent leur fonction usante pour la santé

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Au bord de l'épuisement, plus de huit maires sur dix jugent leur fonction usante pour la santé

L’Association des maires de France dévoile une étude inquiétante : la majorité des maires français sont au bord de l’épuisement, confrontés à des défis de plus en plus pressants.

Selon une enquête récente, l’exercice de la fonction de maire en France s’avère de plus en plus exigeant, au point de devenir préjudiciable pour la santé de ceux qui l’assument. L’étude, soutenue par l’Association des maires de France (AMF), révèle que 83% des maires estiment leur mandat « usant pour la santé ». Ce chiffre est alarmant et soulève des questions sur la soutenabilité de cette charge publique.

Les maires sont exposés à une multitude de pressions : tensions avec les administrés, menaces, agressions, mais aussi un rythme de travail intense. Plus de 65% des maires interrogés ont avoué ressentir « des moments de lassitude » durant leur mandat, tandis que 64% ont été confrontés à « des coups de fatigue ». Un autre aspect préoccupant est la santé mentale : plus de la moitié des maires (51,2%) souffrent de troubles du sommeil, symptomatique d’un stress chronique et d’une surcharge mentale.

L’étude met en lumière une réalité souvent occultée : la charge mentale, plus que la charge physique, pèse lourdement sur les épaules des élus locaux. Plus de 64% des maires se plaignent de penser à « trop de choses à la fois », et 77% considèrent que leur action n’est pas « efficace » face à la multitude de tâches à accomplir. Cette situation est particulièrement aiguë dans les petites communes, où les maires, souvent seuls, doivent prendre des décisions cruciales sans le soutien social nécessaire.

Cependant, malgré ces difficultés, les maires continuent d’éprouver une grande satisfaction dans leur rôle. Une quasi-totalité d’entre eux (99,7%) ressentent qu’ils font « quelque chose d’utile pour les autres » et 98,5% expriment la « fierté du travail bien fait ». Ce paradoxe entre l’épuisement et le sentiment de réalisation souligne l’importance et la complexité de leur mission.

Cette étude interpelle sur la nécessité de revoir les conditions d’exercice du mandat de maire, pour préserver la santé des élus et garantir la qualité de la gouvernance locale. Il est temps de réfléchir à des solutions concrètes pour alléger la charge des maires, afin que leur engagement civique ne se transforme pas en sacrifice personnel.

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France

Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

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Emmanuel Macron atteint un seuil historique d’impopularité

Malgré son retrait de la scène politique intérieure, Emmanuel Macron enregistre un nouveau recul dans les sondages. Avec seulement 17% d’opinions favorables, il connaît l’un des plus bas niveaux de popularité jamais atteints par un président en exercice.

La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier continue de peser lourdement sur la popularité d’Emmanuel Macron. Un récent baromètre révèle que seulement 17% des Français ont aujourd’hui une opinion favorable du chef de l’État. Ce chiffre marque une chute sans précédent pour le président, qui traverse désormais une crise de confiance plus marquée que lors de la période tendue des « Gilets jaunes ». L’étude met en lumière le fossé grandissant entre le président et l’opinion publique, alimenté par son retrait de la gestion des affaires intérieures depuis la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, qui concentre désormais l’essentiel du pouvoir exécutif.

Le désenchantement des Français ne se limite pas à une simple baisse de popularité. Selon le sondage, 78% des personnes interrogées déclarent ne plus faire confiance à Emmanuel Macron. Un chiffre élevé, mais qui ne dépasse pas le record d’impopularité enregistré par François Hollande en 2016, où ce dernier avait culminé à 87% de défiance. Cet ancrage persistant d’une méfiance vis-à-vis du chef de l’État traduit un mécontentement profond, notamment au sein des classes populaires et de certaines franges de l’électorat centriste, qui semblent aujourd’hui désillusionnées par les promesses initiales de renouveau portées par le président.

Le sondage illustre également la montée du Rassemblement national (RN) dans le paysage politique français, avec Jordan Bardella et Marine Le Pen occupant les deux premières places du classement de popularité. La progression de figures de droite, comme Marion Maréchal en cinquième position et Éric Ciotti en dixième, témoigne d’un basculement notable de l’opinion publique en faveur des idées portées par le RN, et de la stratégie d’alliances qui semble désormais porter ses fruits. Gabriel Attal, quant à lui, peine à consolider sa base de soutien, fragilisée par sa posture ambiguë de critique du gouvernement tout en menant ses troupes à l’Assemblée nationale. Les tensions entre ses engagements et les attentes de ses partisans l’ont conduit à perdre 4 points auprès des centristes et 21 points à gauche, reflétant la difficulté de maintenir une ligne cohérente dans un contexte politique polarisé.

Cette baisse de popularité et la montée en puissance de l’extrême droite dessinent un paysage politique français de plus en plus incertain, marqué par une désaffection à l’égard de l’exécutif et un attrait croissant pour des alternatives radicales.

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