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Le Togo prend les rênes de la médiation africaine dans la crise congolaise

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Faure Gnassingbé, président togolais, hérite d’un dossier explosif entre la RDC et le Rwanda, après l’échec des efforts angolais.

L’Union africaine a désigné un nouvel artisan de paix pour tenter d’apaiser les tensions dans l’est de la République démocratique du Congo. Le chef de l’État togolais endosse désormais le rôle de médiateur, succédant à son homologue angolais, Joao Lourenço, qui a jeté l’éponge après deux ans de vaines négociations. La mission s’annonce périlleuse dans cette région en proie à des violences récurrentes, où les forces gouvernementales s’opposent aux rebelles du M23, accusés de bénéficier du soutien de Kigali.

Les récentes avancées militaires du mouvement insurgé, notamment la prise des villes stratégiques de Goma et Bukavu, ont encore compliqué la donne. Lomé a officialisé cette nomination dimanche par le biais d’un communiqué relayé par son ministre des Affaires étrangères, saluant la confiance accordée par l’organisation panafricaine. Le Togo s’engage à œuvrer pour une résolution durable du conflit, tout en promouvant la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Pourtant, le chemin vers la paix reste semé d’embûches. Malgré plusieurs trêves décrétées depuis 2021, les combats n’ont jamais véritablement cessé. Les pourparlers organisés au Qatar en mars, réunissant des délégations congolaises et rwandaises sous l’égide de Doha, n’ont pas suffi à inverser la dynamique guerrière. La tâche du médiateur togolais consistera donc à relancer un dialogue moribond, dans un contexte où chaque camp campe sur ses positions. L’enjeu dépasse les frontières congolaises : il en va de la crédibilité de la diplomatie africaine face aux crises continentales.

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