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Économie

Le sort de Brandt se jouera le 11 décembre devant le tribunal

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L’avenir du fabricant historique d’électroménager, en grande difficulté financière, repose désormais sur une décision judiciaire. Près de sept cents emplois sont suspendus à l’examen d’un projet de reprise sous forme coopérative.

Les salariés du groupe Brandt attendront encore dix jours avant de connaître le destin de leur entreprise. Le tribunal judiciaire de Nanterre a en effet reporté au 11 décembre sa décision concernant l’avenir de ce fleuron centenaire de l’électroménager, actuellement placé sous procédure de sauvegarde. Cette attente prolongée alimente l’anxiété au sein des effectifs, dont les salaires ne seront plus assurés au-delà du 15 décembre.

Lors d’une audience clé ce mercredi, la seule proposition jugée viable pour préserver une partie de l’outil industriel a été présentée. Il s’agit d’un projet de Société coopérative et participative (Scop), porté par le fonds Revive, qui permettrait de sauvegarder au moins trois cents postes et les deux sites de production situés dans le Loiret et le Loir-et-Cher. Plusieurs élus locaux se sont déplacés pour soutenir cette initiative, présentée comme la dernière chance de préserver un savoir-faire français.

Les pouvoirs publics ont annoncé un engagement financier conséquent pour accompagner cette reprise. L’État, la région Centre-Val de Loire et la métropole d’Orléans ont promis un soutien cumulé avoisinant les vingt millions d’euros. Cet effort collectif vise à démontrer la crédibilité du plan de sauvetage devant le tribunal. Reste à convaincre les établissements bancaires de compléter ce montant, estimé nécessaire entre vingt et vingt-cinq millions d’euros pour relancer l’activité.

La situation du groupe, propriété du fonds algérien Cevital depuis 2014, reflète les difficultés structurelles du secteur du gros électroménager. Celui-ci subit depuis deux ans un recul de ses ventes, en partie lié au ralentissement du marché immobilier. Outre la marque éponyme, le sort des enseignes Vedette, Sauter et De Dietrich est également en suspens. La décision du 11 décembre déterminera si cette page industrielle peut se tourner vers un nouveau modèle coopératif, à l’image du sauvetage réussi de Duralex, ou si elle conduira à une cessation d’activité.

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