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Économie

Le sort de Brandt entre les mains de la justice

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_**Le tribunal de Nanterre a reporté sa décision sur l’avenir du fabricant d’électroménager, dont la survie repose sur un projet de reprise en coopérative.**_

L’incertitude plane toujours sur le destin du groupe Brandt. Le tribunal des affaires économiques de Nanterre a mis en délibéré, ce mercredi, son jugement concernant l’avenir de ce fleuron industriel centenaire, placé en redressement judiciaire depuis début octobre. Les élus locaux, présents à l’audience, ont confirmé cette suspension de la décision, dont la date de prononcé a été fixée au 11 décembre.

Le projet de reprise sous forme de société coopérative et participative, baptisé Revive, constitue aujourd’hui la principale piste pour préserver l’activité. Soutenu par le gouvernement et les collectivités territoriales, ce plan ambitionne de sauvegarder au moins trois cents emplois sur les sept cents que compte l’entreprise en France, ainsi que ses deux sites de production situés dans le Loiret et le Loir-et-Cher. Il représenterait la seule offre permettant de maintenir l’outil industriel sur le territoire national.

Ces dernières heures, les pouvoirs publics ont multiplié les déclarations pour affirmer leur engagement en faveur d’une solution pérenne, mettant en avant la préservation d’un savoir-faire historique. Des financements publics, évalués à environ quinze millions d’euros, ont d’ores et déjà été annoncés ou envisagés par l’État et la région Centre-Val de Loire. Cependant, la relance du groupe, dont la production est quasiment à l’arrêt, nécessiterait un investissement total compris entre vingt et vingt-cinq millions d’euros.

La question du financement reste entière, notamment en ce qui concerne la participation des établissements bancaires, dont l’imposition est jugée cruciale pour démontrer la viabilité économique du projet devant le tribunal. Propriété du groupe algérien Cevital depuis 2014, Brandt, qui réalise un chiffre d’affaires de deux cent soixante millions d’euros, subit les contrecoups d’un marché du gros électroménager en difficulté, pénalisé par le ralentissement du secteur immobilier.

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