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France-Algérie : le RN fait adopter à l’Assemblée la dénonciation des accords de 1968

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À l’issue d’un scrutin serré, l’Assemblée nationale a approuvé une proposition du Rassemblement national visant à remettre en cause le dispositif de 1968 régissant les relations migratoires entre la France et l’Algérie.

Les députés ont adopté par 185 voix contre 184 une résolution portée par le Rassemblement national appelant à la dénonciation de l’accord franco-algérien de 1968. Ce texte, bien que dépourvu de portée législative, constitue une première victoire parlementaire pour le parti d’extrême droite, qui a bénéficié du ralliement d’une partie des groupes Les Républicains et Horizons.

Marine Le Pen a salué un vote « historique » pour sa formation, soulignant que cette adoption marquait la première fois qu’une proposition du RN recevait l’aval de l’hémicycle. La cheffe de file des députés d’extrême droite a exhorté le gouvernement à prendre en compte cette décision parlementaire, estimant qu’aucune justification ne pouvait désormais soutenir le maintien de cette convention.

Les réactions n’ont pas tardé dans les rangs de l’opposition. Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a fustigé sur les réseaux sociaux une initiative qui « perpétue sans fin les guerres du passé ». Du côté socialiste, Olivier Faure a pointé l’absence du président du groupe Renaissance Gabriel Attal lors du scrutin, une carence également relevée par la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain.

Pourtant, l’ancien Premier ministre s’était lui-même prononcé en janvier pour une renégociation de l’accord, jugeant nécessaire de « poser les limites » dans les relations avec Alger. Son groupe a finalement rejeté la proposition du RN, certains de ses membres invoquant les risques juridiques et migratoires d’une dénonciation unilatérale.

L’analyse des votes révèle une participation contrastée dans tous les groupes parlementaires. Seulement trente députés de la majorité présidentielle sur quatre-vingt-douze ont pris part au scrutin, tandis que les rangs de la gauche comptaient également de nombreuses absences. Ce résultat témoigne des recompositions tactiques à l’œuvre au Palais-Bourbon et de la fragilité des majorités sur les sujets sociétaux.

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