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Le procès Jubillar s’ouvre à Albi dans l’attente de la vérité

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Quatre ans après la disparition de l’infirmière Delphine Jubillar, son époux comparaît devant la cour d’assises du Tarn pour un procès qui s’annonce historique par son retentissement médiatique et judiciaire.

L’audience s’est ouverte ce lundi matin dans une salle comble du tribunal d’Albi, où Cédric Jubillar a pris place dans le box des accusés. L’homme de 38 ans, vêtu d’une veste de sport bleue et d’un jean, a confirmé son identité d’une voix neutre devant les magistrats. Son visage impassible contrastait avec l’intensité des regards braqués sur lui depuis l’assistance.

L’affaire remonte à la nuit du 15 décembre 2020, lorsque Delphine Jubillar s’est volatilisée sans laisser de trace à Cagnac-les-Mines. Le contexte pandémique, l’absence de corps et de scène de crime ont contribué à alimenter les spéculations autour de cette disparition qui défraye la chronique depuis près de cinq ans.

L’accusation s’appuie sur une série d’indices concordants pour établir la thèse d’un homicide conjugal. Les magistrats instructeurs estiment que le mobile résiderait dans le refus de l’époux de voir sa femme le quitter pour un autre homme. Des témoignages mentionnent des menaces proférées antérieurement par l’accusé, tandis que des codétenus et anciennes compagnes affirment avoir recueilli des confidences compromettantes.

La défense, menée par Maître Alexandre Martin, dénonce pour sa part une instruction partiale et l’absence de preuves matérielles tangibles. Aucune trace sanguine ni élément forensique n’étaye selon lui l’hypothèse d’un meurtre. L’avocat souligne le caractère exceptionnel d’un procès en assises sans cadavre, sans arme du crime et sans reconstitution des faits.

Soixante-cinq témoins et onze experts sont attendus à la barre durant les quatre semaines prévues pour cette audience. Le dossier, qui comporte plus de quinze mille pages, devrait être examiné sous tous ses angles avant que les jurés ne se retirent pour délibérer.

Les proches de la disparue suivent les débats avec une attention douloureuse, espérant que la lumière sera enfin faite sur le sort de l’infirmière de 33 ans. Le verdict, attendu pour le 17 octobre, marquera l’aboutissement d’une longue attente judiciaire et humaine.

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