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Culture

Le procès en appel de Christophe Ruggia reporté au 23 janvier

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_**L’audience, qui s’est prolongée tard dans la soirée, n’a permis que l’interrogatoire du cinéaste. L’actrice Adèle Haenel, partie civile, n’a pas encore été entendue.**_

La cour d’appel de Paris a décidé de reporter la suite des débats dans l’affaire opposant le réalisateur Christophe Ruggia à l’actrice Adèle Haenel. L’audience, initialement prévue sur une demi-journée, s’est prolongée jusqu’à vingt heures, ne laissant le temps qu’à l’interrogatoire de l’homme de 60 ans. La procédure reprendra le 23 janvier prochain.

Durant près de cinq heures, le cinéaste, vêtu d’une veste noire sur un pull sombre, a maintenu une ligne de défense fondée sur la contestation des faits qui lui sont reprochés. Il a répété ne pas se reconnaître comme un agresseur sexuel, un violeur ou un pédophile. Christophe Ruggia est poursuivi pour des agressions sexuelles présumées sur la comédienne, alors âgée de douze à quatorze ans, au début des années 2000, peu après le tournage du film « Les Diables ».

Pour justifier les rencontres régulières organisées à son domicile parisien, l’intéressé s’est présenté comme un mentor culturel pour la jeune débutante, avide de conseils. Il a évoqué des discussions autour de films, de livres et de projets, niant toute intention ou geste déplacé. Selon lui, les accusations relèveraient d’une reconstruction mentale ultérieure, influencée selon ses dires par le milieu dans lequel évoluerait aujourd’hui l’actrice.

De son côté, Adèle Haenel, qui n’a pas pu s’exprimer ce vendredi, a décrit à plusieurs reprises, depuis le début de cette procédure, des attouchements répétés et non consentis lors de ces rendez-vous. Lors du premier procès, ses réactions avaient traduit une vive tension, ponctuée par un départ houleux de la salle d’audience.

En première instance, le tribunal correctionnel de Paris avait retenu la notion d’ascendance et d’emprise, soulignant que l’adolescente n’était pas en mesure de s’opposer à l’autorité du réalisateur. Christophe Ruggia avait été condamné à une peine de quatre ans d’emprisonnement, dont deux ferme sous bracelet électronique. Cette affaire, révélée en 2019, est devenue l’une des figures marquantes du mouvement #MeToo dans le cinéma français.

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