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Le non-consentement devient la clé de voûte de la définition du viol dans le droit français

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Les parlementaires ont trouvé un terrain d’entente historique pour redéfinir juridiquement les agressions sexuelles, marquant une avancée décisive dans la protection des victimes.

Un accord bipartisan a été scellé ce mardi entre députés et sénateurs, lors d’une commission mixte paritaire, pour inscrire la notion de non-consentement au cœur de la définition pénale du viol. Cette réforme majeure, qui modifie l’article 222-23 du Code pénal, précise désormais qu’un acte sexuel commis sans consentement explicite constitue un viol. Le texte législatif, adopté à une large majorité, devrait être définitivement entériné dans les prochains jours par les deux chambres du Parlement.

La nouvelle formulation juridique établit que le consentement doit être « libre, éclairé, spécifique, préalable et révocable ». Elle précise notamment que le silence ou l’absence de réaction de la personne ne sauraient être interprétés comme une adhésion. Cette clarification met fin à des années de débats juridiques sur l’appréciation des situations de contrainte morale ou psychologique.

Le consensus parlementaire s’est révélé presque unanime, seules deux élues du Rassemblement national ayant exprimé des réserves. La proximité des positions initiales entre l’Assemblée nationale et le Sénat a facilité l’adoption rapide de ce compromis. Les discussions ont principalement porté sur la formulation définitive, les termes « contexte » et « circonstances environnantes » étant finalement remplacés par le simple mot « circonstances » au pluriel.

L’adoption définitive de ce texte apparaît désormais comme une formalité, les majorités nécessaires étant acquises dans les deux chambres. Cette évolution législative aligne le droit français sur les standards internationaux les plus progressistes en matière de lutte contre les violences sexuelles. Elle consacre une approche centrée sur la volonté clairement exprimée des personnes, renforçant ainsi la protection des victimes et la sécurité juridique des poursuites.

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