Nous rejoindre sur les réseaux

Faits Divers

Le ministre de la Justice suscite la colère des magistrats après un message de soutien à un élu condamné

Article

le

_**La prise de position publique de Gérald Darmanin en faveur d’un condamné a provoqué une vive réaction des syndicats de la magistrature, qui dénoncent une atteinte aux principes républicains.**_

L’Union syndicale des magistrats a fait part de sa profonde inquiétude dans une lettre ouverte adressée au ministre. L’organisation estime qu’il est institutionnellement inacceptable pour un garde des Sceaux en fonction d’apporter publiquement son appui à un justiciable à l’issue d’une procédure judiciaire. Cette réaction fait suite à un message publié par Gérald Darmanin sur les réseaux sociaux, dans lequel il exprimait sa pensée « plus qu’amicale » pour Damien Castelain, président de la Métropole européenne de Lille, récemment condamné en appel.

Le syndicat a qualifié ce positionnement d’incompréhensible pour les magistrats et les fonctionnaires de la Chancellerie. Il souligne que ces derniers accomplissent leur mission dans un contexte souvent difficile, sous le feu de critiques, pour rendre la justice et faire appliquer la loi. L’USM considère que ce type de déclaration constitue un mélange des genres potentiellement dangereux pour l’équilibre démocratique.

De son côté, le Syndicat de la magistrature a rappelé que le premier devoir du ministre de la Justice est de garantir et de respecter lui-même la séparation des pouvoirs. Il accuse le garde des Sceaux de détourner sa fonction à des fins personnelles et politiques, au gré de ses amitiés. Une telle attitude, selon le SM, sape la confiance déjà fragile des citoyens envers les institutions.

Cette affaire n’est pas sans rappeler des précédents. Le ministre avait déjà exprimé sa tristesse après la condamnation de l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, dans l’affaire du financement libyen. Il s’était ensuite rendu à la prison de la Santé pendant la période d’incarcération de l’ancien chef de l’État, une visite qui avait également suscité des interrogations.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus