Nous rejoindre sur les réseaux

Économie

L’Assemblée entre dans l’arène budgétaire après l’échec des motions de censure

Article

le

Le gouvernement écarte la menace d’une censure immédiate mais se prépare à naviguer dans un paysage parlementaire fragmenté, où l’examen du budget s’annonce particulièrement complexe en l’absence du recours au 49.3.

L’hémicycle semble avoir retrouvé un calme précaire après le rejet des motions de censure déposées contre l’exécutif. Pour le Premier ministre, cette respiration permet désormais de se consacrer aux débats budgétaires à venir, qui s’annoncent d’une intensité rare. La promesse de renoncer à l’article 49.3 pour l’adoption des textes financiers ouvre une séquence parlementaire inédite, où chaque voix comptera.

L’architecture des alliances reste extrêmement mouvante. L’absence des socialistes dans le camp de la censure a privé l’opposition de la majorité absolue, mais cette configuration fragilise autant le gouvernement que ses détracteurs. La décision de suspendre la réforme des retraites a certes permis d’éviter une crise immédiate, mais elle a aussi creusé des divisions au sein de la majorité présidentielle et avec les partenaires traditionnels.

Le paysage législatif se caractérise désormais par une instabilité chronique. Les majorités devront se construire texte par texte, soumises aux aléas de la présence des élus et des recompositions tactiques. La cheffe de file du Rassemblement national anticipe d’ailleurs une dissolution prochaine, jugeant l’actuelle configuration intenable à moyen terme.

Les discussions budgétaires s’annoncent particulièrement ardues. Le projet de finances publiques prévoit un effort de consolidation d’environ trente milliards d’euros, incluant de nouvelles recettes fiscales et des économies sur les dépenses sociales. Le ministre de l’Économie présente ce texte comme une base de travail perfectible, tout en maintenant l’objectif de ramener le déficit sous la barre des trois pour cent d’ici la fin du quinquennat.

La gauche sociale-démocrate, qui revendique une victoire symbolique sur les retraites, entend désormais contester point par point les orientations économiques du gouvernement. Le gel de la progressivité de l’impôt sur le revenu et le relèvement des franchises médicales constituent autant de sujets de friction potentiels. Le camp présidentiel devra également composer avec une droite sénatoriale mécontente des concessions déjà accordées.

Dans ce contexte, la présidente de l’Assemblée nationale appelle à la responsabilité collective pour permettre l’aboutissement des travaux parlementaires. La démonstration de la capacité du Parlement à légiférer dans ce cadre contraint constituera un test décisif pour la suite du quinquennat.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus