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Économie

L’abattage d’un troupeau vacciné provoque une crise dans le Doubs

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Malgré une forte mobilisation et des recours juridiques, les autorités ont procédéé à l’élimination d’un cheptel, un épisode marqué par des tensions avec les forces de l’ordre.

Un cheptel de quatre-vingt-trois bovins a été abattu ce mardi dans une exploitation du Doubs, en dépit d’une importante mobilisation d’éleveurs et d’activistes. Les animaux, pourtant vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse, ont dû être éliminés après la détection d’un cas positif au sein du troupeau, conformément au protocole sanitaire en vigueur. Les services de l’État ont justifié cette décision par la nécessité de prévenir tout risque de propagation de la maladie.

La matinée a été marquée par des affrontements entre les forces de l’ordre et plusieurs centaines de manifestants rassemblés pour tenter d’empêcher l’intervention. Les gendarmes ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Selon la préfecture, un tir de lanceur de balles de défense a également été effectué en direction de tracteurs en mouvement, sans faire de blessé parmi les personnes. Deux individus ont été interpellés, dont le propriétaire de l’exploitation, qui avait publiquement appelé à ce rassemblement.

Le tribunal administratif de Besançon a rejeté en début d’après-midi le référé déposé par les organisations agricoles pour suspendre l’abattage. Dans son ordonnance, la juridiction a estimé que la vaccination était intervenue trop tardivement pour assurer une protection complète du troupeau, faisant ainsi peser une menace sur les exploitations avoisinantes. La famille de l’éleveur conteste ce diagnostic, affirmant que les symptômes observés sur l’animal pourraient être liés à l’injection vaccinale elle-même.

Cet événement intervient dans un contexte de tensions récurrentes autour de la gestion sanitaire de la dermatose nodulaire. La veille, une opération similaire dans les Pyrénées-Orientales avait également donné lieu à des tentatives de blocage. Les représentants de la profession dénoncent régulièrement le caractère systématique et autoritaire des mesures d’abattage, qu’ils jugent disproportionnées. Les pouvoirs publics maintiennent quant à eux que ces procédures, bien que difficiles, sont indispensables pour enrayer la progression de l’épizootie.

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