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La sœur de Samuel Paty juge les hommages scolaires inefficaces

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Dans un entretien accordé à l’occasion de la publication d’un livre retraçant le procès, Gaëlle Paty exprime son scepticisme quant à l’utilité des commémorations silencieuse en milieu scolaire.

Cinq années après la disparition de l’enseignant Samuel Paty, sa sœur Gaëlle Paty livre une analyse approfondie des circonstances ayant conduit au drame et du processus judiciaire qui s’en est suivi. Son ouvrage, cosigné avec une historienne et enrichi d’illustrations, revient sur les sept semaines d’audience concernant les huit individus poursuivis. Elle y souligne notamment l’inadéquation des minutes de silence observées dans les établissements scolaires, qu’elle estime dépourvues de sens pédagogique.

Selon ses observations, ces moments commémoratifs peinent à trouver un écho auprès des jeunes générations. Beaucoup d’élèves en ignorent la signification ou manifestent une opposition stérile, transformant ce temps de recueillement en occasion de tensions. La sœur du professeur défunt plaide plutôt pour des initiatives collectives et éducatives, mieux à même de transmettre les valeurs que défendait son frère.

L’entretien aborde également les relations avec l’institution scolaire. Gaëlle Paty déplore l’absence de réponses satisfaisantes de la part des autorités éducatives durant ces cinq années. Elle évoque un rapport ministériel qu’elle juge expéditif, publié peu après les événements, et qui selon elle exonérait indûment l’institution de ses responsabilités. Cette situation, affirme-t-elle, n’a fait qu’éroder la confiance dans le système éducatif. Une procédure judiciaire reste d’ailleurs en cours pour déterminer les éventuelles défaillances institutionnelles.

Parmi les rares réconforts mentionnés figure le soutien inattendu de personnalités internationales, dont une lettre manuscrite du chanteur Bono ayant profondément touché la famille. Ces marques de solidarité contrastent avec le sentiment d’incompréhension qui persiste quant à la gestion des suites de ce drame national.

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