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Économie

La route électrique française passe à la vitesse supérieure

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Deux technologies innovantes de recharge dynamique pour véhicules électriques sont actuellement évaluées sur le territoire national, marquant une étape cruciale dans la transition énergétique des transports.

À une quarantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, l’autoroute A10 dissimule sous son revêtement une innovation majeure. Un tronçon expérimental de 1,5 kilomètre équipé de 900 bobines de cuivre permet la recharge par induction des véhicules électriques en mouvement. Ce dispositif, développé par la startup israélienne Electreon en partenariat avec Vinci Autoroutes, représente une première mondiale sur une voie ouverte à la circulation. Quatre prototypes – camion, bus, utilitaire et voiture particulière – participent à ces essais qui pourraient révolutionner la mobilité électrique.

Le système fonctionne grâce à un champ électromagnétique généré par les bobines enterrées. Lorsqu’un véhicule équipé de récepteurs adaptés emprunte cette section, l’énergie est transférée sans contact à raison de 200 kilowatts en moyenne. Selon les premières observations, cette puissance permettrait à un poids lourd de gagner un kilomètre d’autonomie par kilomètre parcouru, et jusqu’à trois kilomètres pour un véhicule léger. Les équipements récepteurs, des plaques de quarante kilogrammes, pourront à terme être intégrés directement lors de la fabrication des véhicules.

Parallèlement, dans l’Ain, un autre consortium teste une solution de conduction par rail encastré. Sur un ancien site militaire reconverti, le projet eRoadMontBlanc évalue sur 420 mètres une technologie dérivée des tramways. Des segments conducteurs alimentés automatiquement au passage des véhicules permettent la recharge via un patin articulé. Cette alternative française s’inscrit dans la même démarche que les caténaires aériennes actuellement privilégiées en Allemagne.

Ces deux approches techniques, soutenues par le programme France 2030, visent à démontrer la viabilité économique des systèmes de route électrique. Les essais se poursuivront pendant plusieurs mois avant une éventuelle validation par les autorités compétentes. L’enjeu dépasse la simple innovation technologique il s’agit de proposer à terme une solution de recharge accessible pour accélérer la décarbonation du transport routier.

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