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La protection des zones marines permettrait d’augmenter la pêche de 12%

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La protection des zones marines permettrait d'augmenter la pêche de 12%

Protéger 30% des océans permettrait de « repeupler le reste de la mer » et augmenterait la pêche mondiale de 12%, affirme le biologiste marin Enric Sala.

Selon le biologiste marin de renom, Enric Sala, protéger 30% des océans pourrait avoir un impact significatif sur la biodiversité marine et la pêche mondiale. Lors d’une présentation devant l’Organisation des États américains (OEA) à Washington, Enric Sala a souligné que seuls 8% des océans étaient actuellement relativement protégés de la pêche, avec seulement 3% bénéficiant d’une protection complète.

En décembre dernier, lors de la Conférence des Parties sur la biodiversité (COP15) à Montréal, tous les États du monde se sont engagés à protéger 30% des terres et des océans d’ici 2030. Selon Enric Sala, les zones prioritaires à protéger se trouvent à l’intérieur des zones économiques exclusives (ZEE) qui s’étendent sur 200 milles nautiques (370 km) et sont sous la juridiction de chaque État.

« 96% de la pêche mondiale se déroule dans les ZEE », a déclaré M. Sala. S’il était possible de protéger ces zones, cela pourrait entraîner une augmentation de 12% de la pêche mondiale, soit environ 8 millions de tonnes supplémentaires de poissons pêchés.

Pour illustrer son propos, le biologiste marin a évoqué l’exemple du site de Cabo Pulmo, au nord-ouest du Mexique. Ce site est devenu une réserve marine à la demande des pêcheurs locaux qui constataient la disparition des poissons. « En 1999, c’était un désert sous-marin, mais dix ans après la création de la réserve, tout avait changé. Cette zone était devenue un paradis vierge avec une grande abondance de vie marine, en particulier de gros poissons tels que les mérous et les requins », a expliqué M. Sala.

Grâce à cette protection, une industrie locale du tourisme s’est développée, attirant des plongeurs qui souhaitent visiter la zone. De plus, les pêcheurs des environs bénéficient d’une augmentation de leur activité car les poissons de la réserve se dispersent également à l’extérieur du parc.

En ce qui concerne le coût de la protection de 30% des océans, Enric Sala estime qu’il s’élèverait à environ 20 milliards de dollars. Il a souligné que ce montant équivaut aux subventions accordées par les pays du monde pour soutenir la surpêche. Selon lui, atteindre cet objectif de protection de 30% des océans est une étape nécessaire, mais à long terme, il faudra protéger 45% de la surface des océans pour préserver efficacement la biodiversité marine.

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