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La peur des icebergs hante Thomas Coville dans l’Océan Indien

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Le navigateur et son équipage, en avance sur le record du Trophée Jules Verne, affrontent une zone périlleuse peuplée de géants de glace, une épreuve psychologique aussi intense que physique.

Après avoir franchi le Cap de Bonne-Espérance en un temps remarquable, le trimaran Sodebo Ultim 3 a engagé sa traversée de l’Océan Indien en adoptant une trajectoire très méridionale. Cette option stratégique, imposée par la nécessité de contourner un vaste anticyclone, conduit le voilier vers des latitudes hostiles, à la lisière des eaux antarctiques. Le principal danger réside désormais dans la présence d’icebergs et de fragments de glace, une menace permanente qui pèse lourdement sur l’état d’esprit de l’équipage.

Thomas Coville a décrit avec franchise l’appréhension générée par ces masses glacées. La nuit, dans une eau frôlant le zéro degré, la vigilance est extrême. Les regards sont fixés sur les écrans radar, seule barrière technologique contre ces obstacles souvent invisibles. Le navigateur a évoqué le sentiment de vulnérabilité face à ces géants silencieux, reconnaissant que l’angoisse est palpable, surtout lorsque la visibilité est réduite. Cette tension forge cependant une cohésion sans faille au sein de l’équipe, unis par les mêmes risques.

Malgré ce contexte anxiogène, la performance reste au rendez-vous. Le trimaran conserve une avance significative sur le temps de référence établi précédemment pour le Trophée Jules Verne. La route se poursuit maintenant vers le Cap Leeuwin, avec le passage prévu au large des îles Kerguelen. L’équipage sait que les prochaines étapes, dans ces « cinquantièmes hurlants », réserveront d’autres défis, mêlant adrénaline de la course et respect intimidé pour les forces de la nature.

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