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La justice ordonne la libération du militant propalestinien Georges Abdallah, le Pnat fait appel

**Libération Conditionnelle pour Georges Abdallah : Un Répit de Courte Durée ?**

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La justice ordonne la libération du militant propalestinien Georges Abdallah, le Pnat fait appel

Le tribunal d’application des peines ordonne la libération du militant libanais Georges Abdallah, mais l’appel du Parquet national antiterroriste retarde son exécution.

Le tribunal d’application des peines a récemment statué en faveur de la libération conditionnelle de Georges Abdallah, un militant libanais propalestinien, après près de quatre décennies derrière les barreaux. Toutefois, l’application de cette décision est suspendue suite à l’appel interjeté par le Parquet national antiterroriste (Pnat).

Depuis sa condamnation en 1986 pour complicité d’assassinat de deux diplomates, un Américain et un Israélien, Georges Abdallah a passé la majeure partie de sa vie en détention, principalement au centre pénitentiaire de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées. À 73 ans, il est éligible à une libération conditionnelle depuis 25 ans, mais toutes ses précédentes demandes avaient été rejetées, à l’exception d’une en 2013 qui n’avait pas abouti faute d’arrêté d’expulsion.

Le jugement rendu vendredi stipule que Georges Abdallah peut être libéré à partir du 6 décembre, sous réserve de quitter le territoire français et de ne pas y revenir. Cette décision, saluée par son avocat Me Jean-Louis Chalanset comme une « victoire juridique et politique », n’exige pas, contrairement à celle de 2013, la mise en place d’un arrêté d’expulsion par le gouvernement. Cependant, l’appel du Pnat remet en question cette libération imminente, prolongeant ainsi l’incertitude autour de son sort.

L’opposition à la libération d’Abdallah ne se limite pas à la France. Washington, qui a été partie civile lors de son procès, s’est systématiquement opposé à ses demandes de libération, soupçonnant le militant de représenter une menace potentielle. Les procureurs du Pnat ont tenté de lier Abdallah à des organisations comme le Hamas et le Hezbollah, renforçant ainsi les craintes de sécurité.

La mobilisation pour sa libération a gagné en ampleur au fil des années, passant d’un soutien restreint à la gauche radicale à une cause soutenue par des figures de la littérature comme Annie Ernaux, qui a dénoncé une « justice d’État » honteuse pour la France. Les manifestations et les rassemblements se sont multipliés, notamment à Toulouse et devant la prison de Lannemezan, montrant une solidarité croissante.

Le collectif « Palestine vaincra » et d’autres groupes de soutien restent vigilants, conscients que la bataille pour la libération de Georges Abdallah est loin d’être terminée. La politisation de la cause, illustrée par la signature de 28 députés de gauche en sa faveur, semble avoir influencé la décision du tribunal, mais l’appel du Pnat souligne la complexité et la sensibilité de ce dossier sur la scène internationale.

Ainsi, bien que la décision de libération conditionnelle représente une avancée notable, l’appel du Pnat maintient Georges Abdallah dans l’attente d’une issue, rappelant les tensions entre justice, sécurité nationale et droits de l’homme.

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