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La France en net recul sur le front de la mortalité infantile en Europe

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Alors que l’Hexagone se classait au premier rang il y a trente ans, il occupe désormais une peu enviable 23ᵉ position sur 27 pays européens. Une étude pointe le rôle déterminant des inégalités sociales et territoriales dans cette dégradation.

Les chiffres sont sans appel. Depuis 2012, les spécialistes observent une augmentation préoccupante de la mortalité infantile sur le territoire national, principalement imputable à la hausse des décès néonatals. En 2022, le taux s’établissait à 4,5 décès pour 1 000 naissances de garçons et 3,7 pour 1 000 filles, des chiffres supérieurs à la moyenne européenne.

Pour comprendre les raisons de cette situation, des chercheurs ont élaboré un indice de désavantage social combinant plusieurs critères socio-économiques. Leurs travaux démontrent que les nourrissons nés dans les communes les plus défavorisées présentent un risque de décès néonatal 1,7 fois plus élevé que ceux des zones les plus favorisées.

Selon les estimations des scientifiques, près d’un quart des décès survenus entre 2015 et 2020 auraient pu être évités si l’ensemble de la population avait bénéficié du même niveau de risque que les 20 % les plus privilégiés. Plusieurs facteurs expliquent cette disparité, notamment la présence accrue de comportements à risque et les difficultés d’accès aux soins dans certains territoires.

Les experts soulignent que l’amélioration de l’organisation sanitaire et des conditions de prise en charge, particulièrement dans les zones les plus fragiles, constituerait un levier essentiel pour inverser cette tendance. Cette situation contraste avec les progrès continus enregistrés concernant l’espérance de vie globale, portés par les avancées dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires et les cancers.

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