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La Bulgarie en colère : la mort d’une enfant révèle l’ampleur de la corruption

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Un accident tragique met en lumière la négligence des autorités, déclenchant une vague de manifestations à travers le pays.

La mort de Siyana, une adolescente de 12 ans, dans un accident de la route a profondément ému la Bulgarie. Le drame, survenu fin mars sur une voie dangereuse et mal entretenue, a poussé des milliers de citoyens à manifester leur indignation dans les rues de Sofia. Les protestataires, brandissant des pancartes accusatrices, dénoncent l’inaction des pouvoirs publics et la corruption systémique qui gangrène le pays.

Devant la cathédrale de la capitale, la foule a scandé des slogans virulents, qualifiant les responsables politiques de « criminels ». Pour de nombreux Bulgares, cette tragédie illustre un problème plus large : le manque de contrôle et la négligence généralisée dans les infrastructures routières comme dans les institutions. Le pays, le plus pauvre de l’Union européenne, détient également le triste record du taux de mortalité sur les routes, avec 82 décès par million d’habitants en 2023.

Les rassemblements se sont multipliés, y compris sur les lieux mêmes de l’accident, où un camion avait percuté la voiture transportant la jeune fille et ses grands-parents. Les ONG locales soulignent que ce tronçon, pourtant signalé à plusieurs reprises comme dangereux, n’a jamais fait l’objet de travaux. Le père de Siyana, présent lors des manifestations, a appelé à une mobilisation générale pour exiger des réformes immédiates.

L’émotion a traversé toutes les couches de la société, des sportifs aux artistes, tandis que le gouvernement a promis des inspections et des mesures de long terme pour sécuriser le réseau routier. Le président Roumen Radev a quant à lui dénoncé une culture de l’impunité qui favorise ces drames.

Ce mouvement de colère dépasse les frontières bulgares, rappelant les récentes mobilisations en Serbie et en Macédoine du Nord après des catastrophes similaires. Partout dans les Balkans, le même cri résonne : la corruption tue, et l’heure des comptes a sonné.

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