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Économie

La Banque d’Angleterre alerte sur une surchauffe des valorisations dans le secteur de l’intelligence artificielle

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L’institution monétaire britannique établit un parallèle avec les excès observés à la veille de l’éclatement de la bulle internet, tout en relevant une augmentation générale des risques pour la stabilité financière.

Dans son dernier rapport semestriel, la Banque d’Angleterre a exprimé de vives inquiétudes concernant l’envolée des cours boursiers, en particulier dans le domaine technologique. Le Comité de politique financière de l’institution estime que les valorisations de nombreux actifs à risque, notamment celles des entreprises spécialisées en intelligence artificielle, apparaissent excessives. Cette situation évoque, selon les analyses de la banque centrale, les niveaux observés aux États-Unis juste avant la correction du marché liée à l’effondrement de la bulle internet, et au Royaume-Uni avant la crise financière de 2008.

Cette mise en garde intervient dans un contexte de dépenses massives consenties par les grands groupes du numérique pour développer des capacités en intelligence artificielle, des investissements dont la rentabilité future reste incertaine. La Banque d’Angleterre souligne que si les promesses de cette technologie venaient à être déçues, les établissements de crédit fortement exposés à ce secteur pourraient enregistrer des pertes significatives. L’institution avait déjà pointé ce risque potentiel lors de sa précédente évaluation trimestrielle.

Le rapport élargit le champ d’analyse en indiquant que les menaces pesant sur la stabilité financière mondiale se sont globalement intensifiées depuis le début de l’année. Les tensions géopolitiques, la fragmentation progressive des échanges commerciaux et des flux de capitaux, ainsi que les vulnérabilités persistantes sur les marchés de la dette souveraine sont citées comme principaux facteurs de risque. La banque centrale a également rappelé les fragilités potentielles du marché du crédit privé, illustrées récemment par des difficultés rencontrées par certaines entreprises américaines.

Néanmoins, les résultats des derniers tests de résistance menés par la Banque d’Angleterre sont rassurants quant à la solidité des principales institutions bancaires nationales. Les sept plus grandes banques du Royaume-Uni disposeraient de fonds propres suffisants pour faire face à un scénario économique dégradé. Parallèlement, dans un souci de soutien à l’économie, l’autorité monétaire a procédé à un ajustement de ses recommandations prudentielles. Elle conseille désormais aux banques de maintenir une réserve de sécurité équivalant à 13% de leurs actifs pondérés des risques, un seuil revu à la baisse pour la première fois depuis la crise financière de 2008.

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