La Russie face à ses responsabilités : les alliés de l’Ukraine unis pour exiger une paix durable
À l’issue d’un sommet international, les dirigeants occidentaux appellent Moscou à s’engager sérieusement dans les négociations, tout en préparant des mesures dissuasives en cas de violation d’une éventuelle trêve.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé samedi que « la balle est dans le camp de la Russie », à l’issue d’une réunion virtuelle rassemblant plus de vingt dirigeants alliés de l’Ukraine. Cette rencontre, organisée depuis Londres, visait à coordonner les efforts internationaux pour soutenir Kiev et pousser Moscou à accepter un cessez-le-feu. Les responsables militaires des pays participants se réuniront jeudi prochain au Royaume-Uni pour discuter des modalités opérationnelles d’un éventuel plan de maintien de la paix.
Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, a désigné une équipe de négociateurs en vue de possibles pourparlers de paix, selon un décret publié le même jour. Cette initiative intervient après l’acceptation par Kiev d’une proposition américaine de trêve de 30 jours. Cependant, Vladimir Poutine a posé des conditions préalables, exigeant notamment une redéfinition des positions sur le terrain et des garanties concernant les régions annexées par la Russie. Keir Starmer a insisté sur le fait que Moscou devra « tôt ou tard s’asseoir à la table des négociations » pour des discussions sérieuses.
Les alliés de l’Ukraine, dont les États-Unis, la France, l’Allemagne et plusieurs pays européens, ont réaffirmé leur soutien à Kiev tout en appelant à maintenir la pression sur la Russie. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a souligné que Moscou devait démontrer son engagement en faveur d’une paix juste et durable. Parallèlement, des discussions sont en cours pour constituer une coalition de pays volontaires prêts à déployer des troupes ou à fournir un soutien logistique en cas de violation d’une éventuelle trêve.
Cependant, certains pays, comme l’Italie, ont déjà indiqué qu’ils n’enverraient pas de soldats sur le terrain. De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rejeté toute idée de déploiement de forces internationales, qualifiant les conditions posées par Moscou de non négociables. Ces exigences incluent la reddition de l’armée ukrainienne, la cession des régions annexées et l’abandon des aspirations de Kiev à rejoindre l’OTAN.
Malgré ces obstacles, les dirigeants occidentaux restent déterminés à œuvrer pour une résolution du conflit. Emmanuel Macron a appelé à une pression « claire » sur la Russie, tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz a exhorté Moscou à agir en faveur d’une « paix juste ». Keir Starmer a également averti que, si la Russie refuse de signer l’accord de cessez-le-feu, des mesures économiques supplémentaires devront être envisagées pour mettre fin à la guerre.
Sur le terrain, les tensions restent vives. Kiev a annoncé avoir abattu 130 drones russes lors d’une attaque nocturne, tandis que Moscou a affirmé avoir intercepté 126 engins militaires ukrainiens. Volodymyr Zelensky a une nouvelle fois démenti les allégations d’encerclement de ses troupes, tout en appelant à la prudence face aux manœuvres russes.
Alors que les pourparlers se poursuivent, l’optimisme reste mesuré. Les prochains jours seront décisifs pour déterminer si une trêve durable peut être obtenue, ou si le conflit entrera dans une nouvelle phase d’escalade.