Sports
L1: après le bol d’air Canal+, le foot français renvoyé à ses finances
Le football français a repris des couleurs en retrouvant un diffuseur, Canal+, mais l’accord signé jeudi avec la chaîne cryptée, financièrement dérisoire, renvoie les clubs à leurs pertes abyssales, qu’ils chercheront à limiter en demandant des aides publiques.
. Des calculs qui font peur
Depuis jeudi soir et la réattribution des droits TV de la fin de saison à Canal+, pour seulement 35 millions d’euros de plus par rapport à ce que la chaîne devait payer, les calculettes chauffent dans toutes les écuries de Ligue 1 et de Ligue 2.
En 2020-21, le foot français aura reçu environ 683 M EUR en droits domestiques, dont 367 provenant de Canal+, et environ 244 de son diffuseur défaillant, Mediapro… alors qu’il en attendait en tout 1,217 milliard.
Soit un montant presque divisé par deux, proche du niveau des droits de la fin des années 2000…
A cette manne, il faudra de plus retirer la taxe Buffet (5% des revenus TV pour le sport amateur), ainsi que la redevance au football amateur (2,5% dus à la Fédération). A ajouter également: tout un tas de taxes similaires moindres, reversées aux acteurs du foot pro (syndicats de joueurs, de clubs, d’entraîneurs, administratifs, arbitres…).
« C’est la solution qui permet de continuer d’exister et de rester visible mais ce n’est pas la solution qui sauve les clubs. Cela va permettre de finir la saison. La suite sera plus compliquée s’il n’y a pas quelque chose qui se passe », a constaté vendredi Raymond Domenech, l’entraîneur de Nantes.
. Des emprunts qui pèsent
Le « sauvetage » à court terme par la filiale de Vivendi arrive au bon moment. Car depuis le printemps 2020, les clubs vivent à crédit.
En effet, la LFP s’est endettée depuis le printemps 2020 de près de 350 M EUR. D’abord en souscrivant un prêt garanti par l’État (PGE) de 224,5 M EUR en mai face à l’arrêt anticipé de la saison pour cause de pandémie de Covid-19, puis en octobre, dans l’urgence, avec un prêt de court terme chiffré à 120 M EUR.
Problème: la première des trois échéances de remboursement de ce dernier emprunt, à un taux d’intérêt de 5,5%, est fixée au 16 février et doit être ponctionnée sur les versements de la Ligue auprès des clubs. Pour le PGE, l’horizon est plus dégagé car le remboursement s’étale sur quatre années.
Par chance, Canal+ a consenti à avancer tous les paiements de la fin de saison, soit 200 millions extrêmement précieux pour les clubs, qui seront versés rapidement.
« On va avoir du cash et, au moins à court terme, on va survivre. Disons qu’on a trouvé un traitement pour repousser l’échéance. Mais ça ne va pas changer les modifications prévues dans notre modèle économique », se rassure Philippe Caillot, président-délégué d’Angers, dans Le Courrier de l’Ouest.
. Des aides espérées, des efforts à faire
Comme depuis le début de la crise sanitaire, les regards des dirigeants se tournent vers les pouvoirs publics, ceux-là même qui ont accusé ces dernières semaines le foot pro de « cupidité ».
« Je pense qu’il faut réactiver toutes les pistes: exonérations de charges, taxe Buffet, rémunérations d’un certain nombre d’acteurs du football », liste Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du collège de Ligue 1, dans un entretien à l’AFP.
Les exonérations de charges patronales étant limitées à 800.000 euros sur l’année, les clubs en ont en effet déjà bénéficié au printemps dernier. Mais ils ont obtenu 48 M EUR de compensation des pertes de billetterie début décembre.
En parallèle, les écuries professionnelles se sont attaquées au périlleux sujet de la baisse des salaires des joueurs, aussi essentielle pour leurs finances qu’utile en termes d’image. Seuls quelques clubs, comme Lens, Montpellier et Reims, ont pour le moment annoncé le succès de telles procédures.
Mais la prise de conscience semble effective. « On a compris avec cette crise sanitaire que les droits TV vont baisser. La méthode des clubs doit être revue », remarque le capitaine de Bordeaux Laurent Koscielny. « Quand vous voyez des transferts à 100 millions alors qu’il y a dix ans, pour un grand attaquant, il suffisait de dépenser 15 millions… Il faut revenir un peu plus à la raison et revoir des choses à la baisse, peut-être au niveau des contrats ».
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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